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Le Parti pirate se présente à une élection législative

Un candidat étiqueté Parti pirate brigue un mandat de député, le 20 septembre. Son programme : accès libre à la culture et à l’information, respect des libertés et des droits d’auteur.

S’il règne une certaine confusion bien de chez nous en ce qui concerne les partis pirates français, une de ces formations a décidé de se distinguer en passant le pas de la candidature à une élection politique.

Maxime Rouquet, étudiant en informatique de vingt-trois ans à l’université d’Orsay, se porte en effet candidat au nom du Parti pirate à l’élection législative partielle de la dixième circonscription des Yvelines, en région parisienne. Il vise le poste laissé vacant après la démission de Christine Boutin, qui n’a pas souhaité retrouver son poste de député à la suite de son départ du gouvernement.

Le scrutin aura lieu le 20 septembre 2009 et ce sera la première fois que des « pirates » se présenteront officiellement en France à une élection. Ils suivent le Parti pirate suédois qui avait réussi, en juin dernier, à gagner un siège au Parlement européen.

Sans surprise, ce candidat du Parti pirate français défend un libre accès à la culture ainsi qu’à l’information sur Internet et milite pour un respect de la vie privée (voir le site de campagne). Les lois Hadopi et Loppsi sont bien évidemment dans le collimateur de son parti. « Nous sommes franchement opposés aux principes de ces lois, insiste Laurent Le Besnerais, suppléant du candidat. Et nous souhaitons un rééquilibrage du droit d’auteur. »

Le parti n’est pas opposé au principe du droit d’auteur ni même à celui des brevets, mais juge les mécanismes en vigueur abusifs.

La formation s’autofinance

Reste la mise en pratique de cette candidature. La formation n’a pas encore lancé de campagne d’adhésion en bonne et due forme (ce sera pour après le scrutin) et elle s’autofinance. Le parti a débloqué assez de fonds pour faire imprimer les bulletins de vote.

Pour le reste, la bonne parole sera en grande partie portée sur le Web, avec blogs, sites, communautés et tracts numériques à télécharger. « Ces élections sont les toutes premières où se présentera un parti pirate français, continue Laurent Le Besnerais. C’est une manière de nous présenter sur la scène politique et cela aura valeur de test. »

Bien que fondateur d’un autre parti pirate en juin dernier, Rémy Cérésiani se félicite de cette candidature et compte la soutenir activement. « Cela montre que nous [les partis pirates, NDLR] sommes dynamiques. » Sa formation compte une vingtaine d’adhérents et n’exclut pas, elle aussi, une candidature politique, mais plutôt aux prochaines législatives.

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Arnaud Devillard