Les fonds investissent encore dans le secteur sinistré des cartes à puces, mais à la différence notoire qu’il s’agit de cartes à puce sans contact. Avec un troisième tour de table réunissant Apax Partners, le fonds allemand AdAstra, le singapourien iglobe ainsi que les investisseurs d’origine, ASK, le leader mondial des cartes à puce sans contact, a réussi à lever 16,3 millions d’euros qui viennent s’ajouter aux 15,5 millions d’euros précédemment captés.Cette somme doit essentiellement servir à conquérir de nouveaux marchés à l’international afin d’accélérer la croissance de l’entreprise.
Un marché naissant
La confiance des investisseurs dans ASK s’explique, selon Bruno Moreau, directeur général adjoint de ASK, par la spécificité d’un marché naissant sur lequel ne sont pas et ne peuvent pas être pour l’instant les grands fabricants de cartes à puce tels que Schlumberger, Gemplus ou Oberthur.Positionnés sur les secteurs des télécommunications ou des cartes bancaires, ces mastodontes du secteur prennent de plein fouet le ralentissement de l’économie et choisissent de ne pas se disperser sur une technologie qui nécessite de lourds investissements pour un marché encore embryonnaire à leur échelle.” D’ailleurs, nous travaillons avec Schlumberger qui vend nos produits lorsque, sur un contrat, ils ont des besoins en carte à puce sans contact “, souligne Bruno Moreau.
Une technologie utile aux sociétés de transport
Les cartes à puce sans contact se destinent principalement aux sociétés de transports (bus, métro, trains) et d’autoroutes qui permettent, à l’instar de la RATP avec sa carte intégrale, aux usagers ou clients de ne pas sortir et de ne pas composter leur titre de transport ou ticket.ASK est propriétaire de sa technologie, produit les cartes à puce sans contact, développe les logiciels et fabrique les coupleurs qui permettent au valideur de dialoguer avec la carte à puce sans contact.Avec un chiffre d’affaires prévisionnel de plus de 21 millions d’euros pour 2002 et une prévision à hauteur de 100 millions d’euros d’ici 2005, ASK vise une entrée en Bourse, repoussée en 2000 à cause de la conjoncture, d’ici trois à cinq ans. Plutôt optimiste, Bruno Moreau table “sur une érosion lente mais certaine de la carte à puce avec contact au profit de la carte à puce sans contact, plus souple d’utilisation mais surtout moins chère”.
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