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Le GSM en panne d’applications

Matériels, applications et réseaux pour mobiles sont inadaptés à l’entreprise.

La mobilité pose pour le moment plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.” Conclusion pessimiste du rapport ” Mobilité et GSM ” du Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref). Soulignant la difficulté à se projeter dans l’avenir, même proche, il dresse une interminable liste d’obstacles à franchir par les futures entreprises utilisatrices : coût des communications, faible taux d’équipement en GSM, ergonomie médiocre, évolution incessante des technologies et des normes, faibles débits et sécurité des terminaux.Pourtant, la mobilité est nécessaire aux entreprises. Si le meilleur vecteur pour permettre aux cadres et autres travailleurs nomades de travailler à distance semble être le GSM, matériels, réseaux et applications professionnelles ne suivent pas. “Le marché n’est pas mûr pour de vraies applications d’entreprises telles que l’accès aux annuaires internes ou la synchronisation des messageries”, estime Alain Gérard, membre du Cigref et participant du groupe de travail. Pour l’heure, en effet, les services proposés sont plus axés sur l’anecdotique (trafic routier, réservations, etc. ) ou le ludique (musique, cinéma, sport, etc. ). Et très peu vers des applications métiers.

Les matériels devront être renouvelés

Principale cause de cette immaturité : un secteur aux bouleversements technologiques incessants. SMS semble devoir céder la place au WAP, lui-même considéré comme frustrant par la plupart des utilisateurs ayant essayé la réception, ou pire, la rédaction et l’envoi de messages électroniques via leur téléphone portable. Tout cela couplé à des débits ridicules en attente de modes de transports plus rapides tels que le GPRS ou l’UMTS. Sachant que toute évolution d’un protocole à un autre supposera autant de renouvellements des flottes de terminaux sans fil, qu’il s’agisse de téléphones portables ou d’assistants personnels compatibles GSM.En outre, précise le rapport, il faudra prendre en compte les aspects administration et intégration avec l’existant. “Les coûts liés à l’intégration de services sans fil de type WAP ne seront pas trop importants si, par exemple, l’intranet de l’entreprise est mature, explique encore Alain Gérard. Pour cette technologie, la surcouche n’est pas trop exigeante.”Au final, le WAP, de même que les technologies SMS, ne constitue qu’un ” brouillon “, un outil pédagogique. En attendant que les usages se révèlent et que les débits s’améliorent.

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Philippe Billard