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Le futur n°1 de France Télécom souhaite plus d’honnêteté commerciale

Stéphane Richard estime que les opérateurs télécoms ont abusé des publicités avec astérisques, présentant comme illimitées des offres qui ne le sont pas.

Stéphane Richard prendra ses nouvelles fonctions de directeur général de France Télécom ce lundi 1er mars. Le futur numéro un du groupe – Didier Lombard quittera la présidence en juin – s’interroge beaucoup ces derniers temps.

Après avoir questionné la pratique des contenus exclusifs (ou leur montant, comme le football), il s’est épanché au micro de RTL (1) sur les pratiques commerciales du secteur des télécoms, reconnaissant que « l’industrie des télécoms a aujourd’hui en France plutôt une mauvaise image ».

Selon lui, « on a un peu trop abusé des publicités avec des astérisques, c’est-à-dire l’offre formidable (…) mais à côté du mot “illimité” il y a trois astérisques qui expliquent en réalité toutes les limites qu’on met à ces offres ».

Stéphane Richard considère qu’il « faut arrêter ça et dire honnêtement aux clients ce qu’on leur propose de façon à éviter des situations qui sont très dommageables pour nous », à l’instar des « factures astronomiques ».

« Dire honnêtement aux clients ce qu’on leur propose »

Fin 2009 en effet, plusieurs cas de factures anormales en matière d’Internet 3G avaient éclaté au grand jour, dont une de 159 212 euros. Face à la polémique, France Télécom avait décidé de revoir les conditions du forfait professionnel Internet Everywhere 24h/24.

Le président de l’Arcep – le régulateur des télécoms -, Jean-Ludovic Silicani, avait lui-même rappelé que les opérateurs « ont une obligation morale de garantir au consommateur de disposer des moyens de maîtriser sa dépense ».

De son côté, l’UFC-Que Choisir avait demandé aux opérateurs de ne plus utiliser les termes « Internet » et « illimité » pour « vendre des prestations qui ne sont finalement que l’accès en ligne à des services spécifiques et de manière limitée ! ».

Stéphane Richard a par ailleurs regretté certaines « méthodes très agressives » de démarchage téléphonique dans le secteur des télécoms « où on appelle au domicile les gens pendant le week-end ». Le futur patron du premier opérateur français traduira-t-il ses paroles en actes ? Le marché va sans aucun doute l’attendre au tournant.

(1) Les citations proviennent de propos repris par l’AFP.

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Guillaume Deleurence