Rachetée par High Co en 1998, Syzygy France est devenue la filiale française du groupe allemand Syzygy AG, créé en 2000 sous l’égide de WPP. Prise dans la tourmente du marché internet, la société estime ne pas avoir reçu du groupe le soutien qu’elle pouvait en attendre. Celui-ci a tenté de sortir du marché français, par voie de cession ou de liquidation. Par respect pour ses clients (dont dix font partie du CAC 40), mais aussi pour ses salariés, le management a décidé de racheter la société.Pourquoi reprendre vous-même votre société, sachant que vous en étiez le fondateur ?Peu à peu, le groupe allemand a voulu se séparer du marché français. Une structure d’accueil a été cherchée à l’intérieur du groupe. Faute de l’avoir trouvée, les décideurs ont essayé de quitter le territoire français. J’ai estimé que ces gens, n’étant pas les fondateurs, ne pouvaient pas laisser tomber quarante-trois personnes et seize gros clients. Certes, le marché français est difficile, mais on ne traverse pas le désert pour rien. Nous allons continuer de faire notre métier. Les SSII reviennent sur ce marché, mais ne disposent pas de personnel pointu. Nous initions aussi une démarche sur la régie. Nous essayons de constituer des packages pour les sociétés de moindre importance, des syndicats ou des fédérations.Comment cela s’est-il passé entre vous et le groupe ?Nous avons eu affaire à des gens très axés sur les aspects financiers. Ils étaient déterminés, mais avaient en face d’eux une entreprise qu’ils n’avaient pas créée, qu’ils ne maîtrisaient pas. Les négociations ont été longues. Elles ont duré de la mi-mai au 1er août, date à laquelle j’ai signé. Nous avons l’autorisation d’utiliser le nom, le logo et la marque jusqu’en décembre.Dans quel état se trouve la société aujourd’hui ?Nous sommes passés de quarante-trois personnes à trente et une. Il y a eu des démissions, des périodes d’essai non reconduites, un plan de licenciement concernant huit personnes. Le chiffre d’affaires devrait s’élever cette année à 2,2 millions d’euros, contre 3,1 millions en 2001. Les actionnaires sont Eric Tomat, directeur du consulting, Raymond Wei, directeur technique, et moi-même. Je serai très fier, dans six mois ?” si nous sommes toujours là ?” d’y associer d’autres membres du personnel.A priori, aucun recrutement n’est prévu pour l’instant ?Non. Mais je pourrais quintupler la taille de la société avec les CV que je reçois. Ils sont de tout type, de l’archidébutant au chevronné, en passant par les graphistes et les web designers.
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