Les casques anti-bruits : quand les porter et comment les choisir ?
Notre quotidien est de plus en plus bruyant, et la pollution sonore s’installe aussi bien en bord de mer que dans les grandes agglomérations. Notre santé – et particulièrement notre santé auditive et mentale – est affectée de façon négative par les nombreuses nuisances sonores environnantes. Selon une récente étude de l’OMS, un Européen sur trois souffre d’une exposition auditive dépassant les seuils de sûreté en journée (et un sur cinq pendant la nuit).
Aujourd’hui, 20 % des problèmes d’audition qui se développent à l’âge adulte pourraient être évités. Le vieillissement prématuré de l’audition est en effet causé par l’exposition sans protection à des bruits trop forts. Il faut savoir que le système auditif, lorsqu’il est endommagé, ne se répare pas. Et il n’existe à l’heure actuelle aucun remède contre la surdité. C’est une des raisons pour lesquelles il est conseillé de se faire tester régulièrement. Les spécialistes de l’audition, comme les Laboratoires Unisson, proposent d’ailleurs des tests auditifs gratuits et des solutions de protection adaptées à tous les styles de vie.
Alors dans quelles situations est-il nécessaire de se protéger contre les bruits extérieurs ? Quels critères prendre en compte lors du choix de l’équipement ? Et quelle est la meilleure protection auditive ?
Contre quelles nuisances sonores se protéger ?
Le vieillissement prématuré de l’audition est un réel danger, pouvant apparaître à partir d’une exposition prolongée à des sons de 80 dB et plus. Pour comprendre ce que représente ce niveau sonore, il faut savoir qu’une conversation « normale » se situe entre 45 et 60 dB. Un moteur de voiture produit un son situé à environ 80 dB, une tondeuse à 95 dB, et une alarme à 120 dB et plus. À partir de 120 dB, la perte auditive est pratiquement inévitable, même si l’exposition au bruit est très courte.
Conçu initialement pour travailler dans un environnement bruyant (chantiers, usines, aéroports…), le casque anti bruit s’est démocratisé au fil des ans. Il est aujourd’hui devenu un allié de choix pour bon nombre d’utilisateurs, qui en font un usage quasi quotidien. On recommande par exemple de le porter dans les transports en commun (métro, train, RER ou avion par exemple) : en effet, le bruit ambiant y atteint assez rapidement des seuils nocifs.
Certaines activités de loisirs ponctuelles requièrent également le port de protections auditives adaptées. C’est le cas par exemple lorsque l’on utilise des armes à feu : un casque anti-bruit pour la chasse est indispensable (pour le ball-trap par exemple). Le port d’un casque audio anti-bruit actif est également fortement recommandé pour les concerts et les évènements culturels bruyants. Non seulement le volume sonore diffusé dépasse souvent le seuil de sécurité, mais les fréquences utilisées peuvent également endommager l’oreille interne. Plus un son est aigu, plus il est nocif.
Les transports routiers en agglomération sont la cause numéro 1 de la pollution sonore en Europe. Alors que plusieurs initiatives sont régulièrement prises pour diminuer la quantité de volume sonore émis en ville (comme la promotion de l’utilisation du vélo électrique par exemple), nos centres urbains restent des endroits particulièrement bruyants, le jour comme la nuit. L’avantage du port d’un casque anti-bruit actif est qu’il permet de filtrer les bruits entrants, pour ne laisser passer que les sons désirables. On peut ainsi apprécier son morceau de musique préféré grâce aux fonctions Bluetooth ou aux prises d’écouteurs, tout en effaçant les bruits de fond désagréables.
Comment fonctionne un casque réducteur de bruit ?
Il existe deux types de casques à l’heure actuelle : les casques passifs et les casques actifs.
Les casques passifs
Les casques passifs permettent de créer une bulle auditive autour de l’oreille, grâce à un rembourrage. La tenue des écouteurs autour de l’oreille externe doit être assez forte afin de créer un joint d’étanchéité sonore. Le casque a alors pour fonction de bloquer tous les sons entrants. La réduction sonore dépendra alors du modèle de casque choisi. Il est important de choisir le bon niveau de protection pour la situation donnée, et pour revenir à un niveau acceptable d’écoute situé entre 65 et 80 dB. Avec une faible protection, on risque d’endommager son oreille interne. Avec une protection trop importante, on se surprotège en s’isolant du monde extérieur. C’est ce type de casque qui doit être privilégié dans les situations de bruit extrême ou prévisible.
Le casque passif est également de la protection la plus adaptée pour les jeunes enfants. Le port de bouchons d’oreille n’est pas recommandé chez les plus petits (risque de blessure de l’oreille, d’étouffement…). Seul le casque passif convient à un enfant de moins de 10 ans. Comment choisir un casque anti-bruit pour bébé ? Les deux protections principales sont le serre-tête et la bande. Il existe des casques anti-bruit pour bébés très confortables, avec une bande élastique facilement positionnable autour de sa tête (ce qui s’avère particulièrement utile pour les tout-petits). À partir de 6 mois, le port du serre-tête est souvent bien toléré. Il a l’avantage d’être plus facilement ajusté et retiré. Adaptés à la morphologie des plus jeunes, les serre-têtes peuvent être utilisés comme casques anti-bruit de sommeil, notamment pendant les trajets de longue durée ou les sorties.
Les casques actifs
Les casques actifs sont des casques anti-bruits électroniques, qui filtrent les bruits entrants. Équipés d’un dispositif d’enregistrement au niveau des écouteurs, ils permettent de « choisir » quels sons ont le droit d’entrée. Ces casques sont le plus souvent communicants et peuvent être couplés à des téléphones, des talkies-walkies, etc.
Ils permettent de pouvoir communiquer avec l’entourage et restent le dispositif le plus adapté à certaines situations (travail en open-space, activités de loisirs en équipe…). Ils sont également souvent réglables en intensité, afin de s’adapter à toutes les situations du quotidien. Se protéger sans s’isoler s’avère être la clé d’une protection efficace.
Quel est le meilleur casque anti-bruit ?
Bien sûr, il n’existe pas de solution unique. Si le casque passif est souvent moins cher que le casque dynamique, il manque néanmoins d’adaptabilité. Pour un budget serré, les casques passifs anti-bruits, comme ceux de la marque Peltor par exemple, sont parfaits pour certaines situations (pour tondre la pelouse ou prendre l’avion par exemple). Bien sûr, il est toujours nécessaire de bien choisir sa réduction sonore en amont.
Souvent plus cher à l’achat, le casque actif se veut également plus discret et moderne. Profitant d’un dispositif de protection gradé, il permet un usage plus varié. Il peut servir à la fois de casque anti-bruit pour tir sportif, de protection contre les bruits de sa perceuse, pour écouter de la musique pendant un trajet en RER…
Loin du traditionnel casque de chantier lourd et encombrant, le serre-tête moderne se veut technologique et confortable, versatile et design. Connecté, performant, modulable… Même les petits budgets trouveront un appareil adapté.
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