En mai dernier, lors de sa conférence utilisateurs, Manhattan Associates avait déjà levé en partie le voile sur Lema (Logistic Event Management Architecture), sa nouvelle architecture applicative orientée services
(SOA). Aujourd’hui, le spécialiste de la chaîne logistique
(SCM) annonce la fin de ses développements. Il est donc désormais en mesure de livrer ses solutions sur ce socle flambant neuf.Reposant sur J2EE, C++ et Microsoft .Net, ‘ Lema est technologiquement agnostique ‘, souligne Eddie Capel, vice-président en charge des produits chez Manhattan Associates. Entendez par là
que ce socle applicatif maison est compatible avec IBM Websphere, JBoss et Microsoft .Net. Grâce à lui, les solutions de l’éditeur bénéficieront désormais, entre autres, d’un modèle de données commun et d’un système
d’authentification unique
(SSO). L’intérêt ? Avant tout, être en mesure de s’insérer dans d’autres progiciels du marché, et, en premier lieu, dans les progiciels de gestion intégrés
(PGI).
Une dépense en R&D de 30 millions de dollars
Car, finalement, Manhattan prétend être le premier spécialiste de SCM à proposer une plate-forme SOA. Or, il ne fait qu’emboîter le pas aux fournisseurs de PGI. Tel SAP, engagé dans la voie des architectures orientées services
depuis plus de deux ans avec Netweaver. Il est néanmoins peu probable que Manhattan Associates incite d’autres acteurs à développer des solutions reposant sur Lema.L’éditeur, qui affiche une insolente santé financière avec un chiffre d’affaires de 62,3 millions de dollars au 3e trimestre (+20 % par rapport au 3e trimestre
2004), aura quand même dépensé une bonne partie des 30 millions de dollars de son budget R&D 2004 pour accoucher de Lema. Et fournir à ses clients une plate-forme logistique générique et indépendante des technologies. Mais à une époque où
la concentration des éditeurs de progiciels s’accentue, cette ‘ généricité ‘ ne risque-t-elle pas de rendre Manhattan encore plus appétissant pour un éventuel prédateur ?
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