Pour réduire leurs coûts et leurs délais de livraison, les industriels jouent sur tous les leviers possibles. La mise en ?”uvre de la norme Step d’échanges de données techniques en fait partie. Surtout dans les grandes entreprises, qui peuvent l’imposer à leurs fournisseurs. La Conférence internationale industrielle sur Step (Isic’2000), organisée à Paris en juin par les associations Goset et Micado, donnait l’occasion de voir des exemples d’utilisation de la norme dans différents secteurs économiques, et principalement dans l’aéronautique.
‘ Step fonctionne ‘, clame Greg Paul, ingénieur chez l’avionneur Lockheed Martin, qui améliore la fluidité des communications et la qualité des données grâce à différents protocoles Step : AP203 pour la conception mécanique, AP209 pour la conception et l’analyse de structures métalliques et composites, et AP232 pour la documentation technique. Ce dernier, dans un contexte d’entreprise étendue à une quinzaine de sous-traitants, devrait faire gagner à chacun d’eux 65 000 dollars par an. Au Japon, le motoriste Ishikawajima-Harima développe un système de gestion de sa chaîne d’approvisionnement exploitant une base de données de pièces fondée sur Step et accessible, via Internet, par une dizaine de fournisseurs. L’industriel espère, à terme, diminuer de moitié les temps de fabrication. Boeing cherche également à inciter ses partenaires à passer par Step. Le constructeur étudie l’extension de ses domaines d’utilisation évaluant les protocoles AP209 (analyse de structures), AP232 (documentation) et Step-NC (commande numé-rique), et étudiant les possibilités d’intégration de Step et de XML. Airbus n’est pas en reste. Il met l’accent sur l’utilisation de Step dans ses travaux de maquette numérique de moteurs. Il participe à différents travaux d’amélioration de la norme avec de grands industriels, en particulier dans le cadre du projet Aerospace Engine Alliance.
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