« La dernière révolution dans le ferroviaire datait du train à grande vitesse, la prochaine sera celle du train autonome », a annoncé le président de la SNCF, Guillaume Pepy, aujourd’hui, 17 septembre 2018, lors d’une présentation à la presse du projet « train autonome » de la société. Il s’agissait d’officialiser la création des deux consortiums créés en janvier dernier pour construire les prototypes.
Le premier rassemble Alstom, Altran, Ansaldo et Apsys et doit réaliser un train de Fret autonome. Le deuxième regroupe Bombardier, Bosch, Spirops et Thales et a en charge un TER autonome.
Différents types d’autonomie sont prévus suivant les trains. Comme on le voit dans l’illustration ci-dessous, nous en sommes actuellement au niveau 1 de l’automatisation avec une conduite manuelle contrôlée.
La phase 2, qui consiste à passer l’accélération et le freinage en mode automatisé, bénéficiera au Transilien dès 2023.
La phase 3, qui vise à automatiser la conduite, tout en gardant du personnel dans la cabine de pilotage, devrait être déployée pour le fret et le TER en 2025. Le TGV ne bénéficiera que du stade 2 à partir de 2025 seulement.
Pas encore de TGV sans conducteur
On remarquera ici qu’il n’est pas encore question de TGV sans conducteur. Pour Guillaume Pepy, « la présence ou non d’un conducteur dépendra de l’acceptabilité sociale ». La direction de la SNCF se montre sereine face aux progrès réalisés en matière de voiture autonome et notamment de Waymo qui a prévu de commercialiser ses taxis à la demande d’ici la fin de l’année à Phoenix. « Nous nous donnons le temps d’explorer différents degrés d’automatisation lors de nos expérimentations. Mais nous ne sommes pas en retard », souligne le directeur général délégué Système et Technologies Ferroviaires de la SNCF Pierre Izard. Il évoquait tout de même l’existence de projets similaires en Chine et au Japon.
Les deux consortiums sont pilotés par la SNCF et l’IRT Railenium, tandis que le projet est dirigé plus spécifiquement par Luc Laroche. Le budget global estimé de la phase de projet est de 57 millions d’euros, financés à 30 % par la SNCF, 30 % par l’Etat et 40 % par les partenaires.
Avec les trains autonomes, la SNCF promet de transporter plus de voyageurs et de marchandises, le tout avec davantage de régularité et de fluidité, tout en dépensant moins d’énergie.
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