Le concept de messagerie unifiée, qui consiste à centraliser au sein d’une même bo”te l’ensemble des messages des utilisateurs, qu’ils soient vocaux, électroniques ou par fax, n’est pas nouveau : “Nous faisons cela depuis plus de trois ans, avec Microsoft Exchange et notre solution Octel Messaging “, affirme Robert Wohnoutka, chef de produit chez Lucent Technologies. Depuis, de nombreux nouveaux acteurs sont arrivés sur le marché, comme Infinite Technologies, Intersis ou Nokia qui proposent des solutions permettant de relier l’autocommutateur de l’entreprise au serveur de messagerie (Exchange, Notes, Internet, etc. ). “Mais la tendance émergente, c’est l’hébergement à la fois de l’autocommutateur et de la messagerie unifiée. Nous sommes encore en phase de tests, avec quelques gros FAI et opérateurs de télécoms, mais ce type de solution devrait arriver au milieu de l’année “, ajoute Robert Wohnoutka.
Externaliser pour économiser
L’intérêt, pour l’entreprise, d’externaliser la messagerie est double : cela lui permet de contrôler les coûts et de se focaliser entièrement sur son c?”ur de métier. Elle se libère ainsi des contraintes de maintenance et d’assistance que nécessite un tel système. Cette tendance s’affirme avec la messagerie d’entreprise hébergée par le FAI. Aux États-Unis, ce marché devrait atteindre, selon une récente étude de Frost & Sullivan, 57 millions de dollars (59 millions d’euros) en 2001, contre 6 millions (6,2 millions d’euros) actuellement. Et, d’après le cabinet Zona Research, plus de 60 % des entreprises interrogées sont prêtes à externaliser leur messagerie. “Nous avons estimé le coût d’une bo”te de messagerie unifiée à environ 70 dollars par mois [72,30 ?]. L’offre inclut 50 Mo d’espace disque, le prix de la licence Exchange, l’opérationnel et la marge pour le FAI [évaluée à 18,50 dollars, Ndlr] “, poursuit le responsable de Lucent. Au vu des chiffres présentés par le cabinet Frost & Sullivan, on comprend que les FAI soient séduits.
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