Pour Tim Lindquist, aller acheter sa Nintendo Switch en magasin, c’est un peu « petit bras ». Non, quand cet étudiant ingénieur de l’université de l’Iowa, veut une console portable, il la fabrique lui-même. Et c’est ce qu’il a fait… ou presque : les émulateurs de Switch n’existant pas encore, sa « Nintimdo RP » qui reprend le design de la nouvelle console de Nintendo se contente de faire fonctionner les jeux « rétro » émulés par Retropie. En effet le cœur technique de la console maison est un Raspberry Pi 3, un nano ordinateur intégré dans une carte mère, composant très prisé des makers et autres bidouilleurs.
Si le monde du Do It Yourself (DIY, « fait soi-même ») est rempli de projets de consoles d’émulation, ce niveau de qualité est rarement atteint. Tim Lindquist est un futur ingénieur et a utilisé un logiciel professionnel de conception assistée par ordinateur – Autodesk Inventor – ce qui donne à son projet un finish vraiment impressionnant. Raffinement de gastronome, la console intègre un bouton « Home » récupéré sur une manette de Wii U
En bon maker qui se respecte, Tim a partagé non seulement le processus complet de fabrication mais aussi sa BOM – bill of materials – c’est-à-dire la liste complète (et le coût) des différentes pièces utilisées. Et ceux qui pense que la vraie Switch est chère vont sans doute changer d’opinion.
Aussi chère qu’une Switch (et plus compliquée)
Outre le temps passé – idée, design, conception, assemblage, etc. – la « Nintimdo RP » a coûté de l’argent à Tim Lindquist : 315,91 $ selon le futur ingénieur, un prix à peu près équivalent à celui de la console de Nintendo.
Logique : il s’agit d’un objet unique et non d’un produit de masse, mais il a de quoi refroidir les lecteurs qui pensaient acheter une console en kit à pas cher pour occuper les dimanches pluvieux. Le côté positif est que l’engin est bien plus qu’une console, puisque son Raspberry Pi peut se transformer en ordinateur fonctionnant sous Linux en démarrant sur une autre carte mémoire. Il peut facilement y greffer un clavier et une souris, grâce à ses deux ports USB, et connecter l’engin à un écran externe via une prise HDMI.
Si l’envie vous taraude – pour la beauté du geste ou pour le plaisir, légitime, de vous servir de vos 10 doigts – sachez qu’il vous faudra vous équiper d’une imprimante 3D et d’un sacré matériel pour la soudure et le montage. Le gros avantage – pas tout à fait légal – est que vous pourrez profiter d’une ludothèque de plusieurs milliers de jeux, qu’ils soient issus de la NES, de la SNES, de la Megadrive et d’autres joyaux des consoles d’antan.
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