Onze distributeurs, dont huit européens et trois américains, font front commun pour créer la WorldWide Retail Exchange (WRE). Cette entreprise ambitionne de créer sur Internet l’une des premières places de marché mondial du commerce électronique interentreprises. Ensemble, ses membres passent plus de 200 millions d’euros de commandes auprès de vingt mille fournisseurs. Les réductions de coûts sont attendues, d’une part, de l’automatisation des transactions, et de l’autre, de la mise en concurrence des fournisseurs, par le biais d’enchères. La WRE entend aussi prélever une commission sur chaque transaction.
Encore au stade de l’ébauche, le projet ne sera pas opérationnel avant le troisième trimestre 2000. Selon l’un de ses instigateurs, Kingfischer, il s’agissait surtout d’occuper le terrain face notamment à la montée en puissance de GlobalNetExchange, lancé le mois dernier par Carrefour et Sears, et rejoint, depuis, par Metro, Sainsbury’s et Kroger. A la différence de ce concurrent, détenu majoritairement par les deux fondateurs, la WRE se veut plus égalitaire dans la répartition de son capital, chaque membre détenant 5 % des actions.
Le caractère précipité de l’annonce explique l’absence d’un choix de fournisseur de technologies. Face aux solutions EDI traditionnelles, plébiscitées par la grande distribution, le basculement sur le Web exigera la mise en place d’une nouvelle plate-forme, soit un investissement de 100 millions d’euros au bas mot. Chez GEIS, fournisseur attitré de Tesco, on précise toutefois que les nouveaux et les anciens mondes peuvent coexister. Pour autant, les premiers produits vendus via la WRE ne seront pas les biens destinés à la revente, mais les achats de fonctionnement interne, tels que les fournitures de bureau, qui ne font encore l’objet d’aucune automatisation, EDI ou autre
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