Le secrétaire d’Etat au numérique Mounir Mahjoubi avait annoncé en milieu de semaine au micro de 01netTV que les négociations avaient abouti entre le gouvernement, l’Etat et les opérateurs pour une meilleur couverture mobile des Français. Avant de se rétracter peu après. On comprend mieux aujourd’hui ce cafouillage de communication, les discussions étant alors sur le point d’aboutir. Le secrétaire d’Etat à la cohésion des territoires Julien Denormandie annonce aujourd’hui dans les colonnes du Journal du Dimanche que le deal a effectivement été conclu ce vendredi.
5000 sites supplémentaires par opérateur pour faire disparaître les zones blanches
Les quatre opérateurs de téléphonie mobile en France vont investir plus de 3 milliards d’euros dans le but d’éliminer totalement les zones blanches dans un délai de trois ans. Ce qui représenterait pour ces acteurs un effort de plus de 3 milliards d’euros comprenant 5.000 installations de sites avec des antennes supplémentaires par opérateur, parfois mutualisées. “Nous allons faire en trois ans ce que nous avons fait jusqu’ici en 15 ans pour déployer la téléphonie mobile ? !”, s’est enthousiasmé le secrétaire d’Etat. Les opérateurs s’engagent également à couvrir les principaux axes de transport, et notamment les 30.000 km de lignes ferroviaires et lignes de TER.
Des contraintes à minima pour la 4G
Concernant la 4G, sa couverture devrait être étendue d’ici 2020 à plus de 10 000 nouvelles communes qui étaient jusque là cantonnées à la 2G ou la 3G. Le but étant d’arriver à une couverture totale de la population à cette échéance. Pas d’objectif concernant la couverture du territoire ou le débit. On remarquera cependant que le gouvernement ne parle plus de 4G de “qualité”, mais de façon plus générale de “couverture mobile de qualité”. Ce qui n’est plus du tout la même chose et s’avère moins ambitieux qu’attendu. Par ailleurs, Orange, SFR et Bouygues Telecom avaient tous prévu de couvrir 99% de la population en 4G d’ici fin 2018. Atteindre 100% des Français ne semble donc pas inatteignable. Et de son côté, le gouvernement en tirera tout le prestige.
L’Etat n’accordera aucune aide financière pour les déploiements mais renonce, en contrepartie, à mettre aux enchères le renouvellement des fréquences à venir. “L’ensemble du deal est contraignant, avec des obligations assorties de sanctions, et non de simples engagements”, a précisé Julien de Normandie, ajoutant que l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) en serait le garant.
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