L’IA arrive dans les avions de combat : l’Armée de l’Air américaine (US Air Force) vient d’annoncer avoir intégré pour la première fois de son histoire un copilote fait de puces et d’algorithmes dans un aéronef qui a volé le 15 décembre dernier.
Point de flotte de destruction massive façon Skynet (dans un premier temps), il ne s’agit pas d’un chasseur embarquant des bombes, mais un U-2. Cet avion-espion à l’origine développé pour « observer » l’URSS a été utilisé par la CIA ou la Nasa (vols atmosphériques).
Loin d’être un nerveux, cet avion subsonique est un albatros des hautes altitudes – il peut voler à plus de 20 km de hauteur –, à l’abri des forces antiaériennes. Sa spécialité est la photographie, Kodak avait même développé une pellicule spéciale pour lui.
Si quelques modèles d’entraînement sont biplaces, les modèles qui partent en mission de cartographie sont monoplaces – il est encore en service et a notamment servi à observer l’Afghanistan ou l’Irak. L’IA intégrée a donc effectué des tâches qui incombaient jusqu’ici au pilote, allégeant sa tâche.
L’IA a pris le contrôle de certains éléments de la mission, comme le pilotage du radar de l’engin. Loin d’être un simple supplétif, l’IA avait pour mission de détecter les éventuels dispositifs antiaériens ennemis tandis que le pilote devait garder l’œil ouvert sur les avions ennemis.
De fait, l’IA appelée ARTUµ (capable de gagner aux échecs, jeux de go et même certaines jeux vidéos, sans connaissance préalable des règles) a pris des décisions imposant le changement de trajectoires par exemple. De fait, elle était le mission commander, sa décision faisait loi.
Cette première est le fruit de trois années de travail pour interfacer un avion des années 50 avec un système informatique du XXIe siècle. La rencontre de deux époques, qui marque une première étape dans l’avènement des machines volantes autonomes.
Sources : Popular Mechanics et Forbes
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.