Dans un long article dédié aux jeux PlayStation, Bloomberg décrit Sony comme étant très « conversateur ». Au moment où Microsoft mise sur le Xbox Game Pass pour diversifier son catalogue, le Japonais n’aurait en tête que ses grosses licences exclusives, celles qui lui rapportent le plus et attirent de nouveaux joueurs dans l’écosystème PlayStation. Bloomberg raconte que certains « petits studios » ont tenté d’imposer leur patte chez Sony, mais n’ont que rarement été traités à leur juste valeur par le Japonais. Heureusement, l’entreprise serait consciente de ces excès et aurait commencé à faire des efforts.
The Last of Us et Uncharted au cœur des tensions
Avez-vous déjà entendu parler du VASG (Visual Arts Service Group), le studio dédié à la finalisation des jeux PlayStation ? Basé à San Diego, il a pour mission d’aider les gros studios (comme Insomniac, Naughty Dog ou Santa Monica) à finaliser leurs projets, afin d’éliminer les derniers bugs et de rendre leurs jeux encore plus beaux.
Dans son article, Bloomberg nous raconte qu’il y a quelques années, le VASG a demandé à prendre son indépendance. Une équipe de 30 développeurs a été constituée et, pour satisfaire Sony, lui a proposé de développer des «remakes» (ce qui est généralement très rentable). Le studio voulait recréer le premier Uncharted (Naughty Dog) avec de nouveaux graphismes, mais Sony a préféré opter pour le premier The Last of Us, un jeu sorti en 2013 considéré comme un des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire du jeu vidéo, lui aussi proposé par Naughty Dog. Le problème est que, progressivement, le VASG a perdu son projet. Chargé par Sony d’aider à la finalisation de la suite de The Last of Us, qui est sortie en 2020, le studio est petit à petit passé sous les ordres de Naughty Dog avant d’être complètement absorbé. Le tout est d’autant plus désolant que l’on peut se demander si un jeu sorti il y a huit ans, déjà remastérisé sur PS4, avait vraiment besoin d’un remake. On imagine que Sony lancera dans les prochains mois un pack contenant les deux jeux Last of Us sur PS5, histoire de refaire payer les fans de la licence, le tout développé par Naughty Dog.
Autre exemple cité par Bloomberg, le studio Bend, à qui l’on doit Day’s Gone, n’a pas eu le droit de développer la suite de son jeu sorti en 2019. À la place, Sony lui a demandé de développer un jeu multi-joueurs basé sur une licence Naughty Dog et… un nouveau jeu Uncharted. Bend s’est donc retrouvé supervisé par un autre studio, ce qui ne lui a pas vraiment plu alors qu’il pensait avoir fait ses preuves avec Day’s Gone. Le mois dernier, Sony a écouté ses plaintes et lui a retiré ces projets, tout en l’autorisant à développer une nouvelle licence. Preuve que le Japonais sait prendre les bonnes décisions.
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Parmi les autres exemples de l’obsession de Sony pour les grosses licences, Bloomberg cite de nombreux départs massifs au Japon dans les studios développant Gravity Rush et Everybody’s Golf, des jeux dont Sony ne veut plus à cause de leurs succès internationaux trop limités. Bref, pour Sony, l’avenir de la PS5 s’appelle The Last of Us, Uncharted, God of War, Spider-Man et Ratchet et Clank. Des succès garantis, au prix d’autres projets.
Source : Bloomberg
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