Tandis que l’industrie musicale en est encore à se demander comment réussir à vendre le dernier single de Pascal Obispo aux internautes, dans le petit monde du jeu vidéo, on a trouvé la solution. Et elle s’appelle Steam, Direct2Drive, ou d’autres services spécifiques à certains éditeurs, comme Blizzard ou EA.
Grâce à ces plates-formes de téléchargement légales, la vente de jeux PC dématérialisés a atteint 36 % en valeur (montant d’argent généré) et 48 % en volume (nombre total de jeux vendus) aux Etats-Unis en 2009, selon un rapport du NPD. Il semblerait que 21,3 millions de jeux PC complets aient été téléchargés, contre 23,5 millions de ventes physiques sur la même période. C’est-à-dire que près d’un jeu sur deux n’est désormais plus vendu en boutique, mais bien en téléchargement. Et le jeu en téléchargement sur mobile connaît également une jolie progression, de l’ordre de 30 % entre juin et décembre 2009 selon le même rapport, avec pas moins de 97 % de clients chez les possesseurs d’iPhone utilisateurs de l’AppStore.
La saveur des petits prix
Un succès qui peut s’expliquer par plusieurs facteurs, en premier lieu, le prix réduit des versions dématérialisées, à quoi s’ajoutent des opérations promotionnelles agressives. Les utilisateurs de Steam peuvent en outre compter sur de nombreux services intégrés, comme un multijoueur facilité, ou des mises à jour automatiques, sans compter un accès 24 h/24, même le dimanche, au contraire d’un point de vente traditionnel.
Une tendance du marché qui met sérieusement à mal le marché de l’occasion et qui doit faire grincer bien des dents du côté des magasins de jeux. Beaucoup moins du côté des éditeurs qui ont pris le bon wagon. Les plates-formes de téléchargement qui ont le plus de succès sont, dans l’ordre : Steampowered.com, Direct2Drive.com, Blizzard.com, EA.com et Worldofwarcraft.com.
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