Sur l’océan des réseaux télécoms à commutation de circuits, émergent de plus en plus d’îlots constitués par les nouveaux réseaux IP (ou ATM) multiservices, déployés par les opérateurs historiques, ou par de nouveaux venus comme Global Crossing, Level 3, ou GTS. D’où la nécessité de jeter un pont entre ces deux mondes. Les acteurs traditionnels tels que Lucent, Nortel, ou Alcatel proposent des solutions d’interopérabilité entre leur base installée en commutation de circuits et leur nouvelle offre réseaux IP (ou ATM).Cisco a été le premier à proposer des solutions à base de passerelles entre les mondes circuits de ses concurrents et son architecture IP. Il est maintenant imité par de nouveaux acteurs, comme Clarent, Nuera et Sonus. Le passage de la commutation de circuits à la commutation de paquets IP ou de cellules ATM ressemble à l’évolution qu’a connue l’informatique avec l’arrivée des systèmes ouverts. Initialement, le constructeur télécoms fournissait à la fois les équipements de commutation, ceux de signalisation, ceux de routage des appels, et les services. Le tout intégré dans une seule ” boîte “. Ce modèle a d’ailleurs fait la fortune des constructeurs traditionnels (Alcatel, Ericsson, Siemens, ou Nortel).Sonus, qui s’est implanté cette année au Royaume-Uni et en France, fait partie de ceux qui concentrent leur offre sur les couches purement télécoms. Et comme la plupart de ses concurrents directs, il développe des API, sur lesquelles viennent se connecter des serveurs classiques hébergeant les services, ainsi que les systèmes de facturation et de suivi de la clientèle. Tous les acteurs – y compris, les traditionnels – s’alignent maintenant sur ce modèle.
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