Jean-Pierre Corniou, DSI de Renault et président du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), commente le rapprochement du Cigref et de l’Adaé (Agence pour le développement de l’administration
électronique).Que va changer pour vous ce rapprochement, DSI du privé ?
Nous avons beaucoup de sujets en commun avec nos collègues de l’Administration. En ouvrant le Cigref [qui vient de fêter ses trente-cinq ans, NDLR] à leurs expériences, nous étendons notre base de connaissances
sur des thèmes où l’Administration fait preuve de créativité. Par exemple, tout ce qui a trait à la relation électronique Etat-citoyen, qui constitue une branche du B to C. Ou encore le logiciel libre, dans lequel l’Administration investit avec
constance.L’e-Administration est donc un exemple à suivre ?
L’Etat est le plus gros investisseur en technologies de l’information. Sur certains plans, il faut même reconnaître que l’Administration est bien plus avancée que nombre d’entreprises privées. Au Cigref, nous avons déjà de fructueux
échanges avec les DSI du parapublic, comme les grands hôpitaux ou même le Minefi. N’oublions pas que le développement d’une société de l’information se fait en incluant tous les acteurs, qu’ils soient publics ou privés. Il faut donc partager nos
expériences.Quels sont les domaines technologiques où les grandes entreprises vont partager leur savoir-faire ?
Les DSI du privé cherchent en permanence à abaisser leur coût d’usage (TCO) et leurs factures d’acquisition. Ils veulent aussi faire bénéficier leur organisation des avantages concurrentiels qu’apportent les technologies. Ils planchent
sur les normes et leur interopérabilité, forgées par le monde de l’internet. Un monde façonné par les acteurs du libre. Au final, nous souhaitons construire les bases de l’économie numérique. Nous allons travailler avec ceux qui nous aident à
atteindre nos objectifs. Voilà pourquoi le rapprochement avec l’Adaé est indispensable.
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