Kawazu-san mérite amplement le titre de pilier de Square Enix. Ayant rejoint la firme en 1985, il participe au game design de la saga culte dès son premier volet, paru en 1987. Il est le créateur de la série des SaGa (dont le premier opus sortit en France sur Gameboy sous le titre Mystic Quest), et l’initiateur du spin-off Crystal Chronicles, l’une des dernières franchises à succès de l’éditeur.
Depuis des années, il rêvait de réaliser un GTA-like à la sauce heroic-fantasy, et c’est cette impulsion qui l’a amené à réaliser The Crystal Bearers, sur Wii, une aventure purement solo, au contraire des précédents opus plutôt orientés multijoueur.
Malédiction cristalline
Layle, le héros du jeu, digne représentant de la race des Clavats, est ce qu’on appelle un « porteur de cristal », c’est-à-dire qu’une partie de son corps s’est cristallisée. Un statut qui lui confère des pouvoirs insoupçonnés, mais inspire avant tout une grande méfiance à ses semblables.
Il ne tardera pas à faire la connaissance de Bell, une charmante Selki, race connue pour sa profonde vénalité. Et ne faisant pas exception à la règle, la compagnie de Bell vaudra à notre héros bien des tourments.
Autre personnage-clé : Althea, la princesse des Lilties, qui confiera de nombreuses missions à notre héros. Le design des personnages est plus adulte que dans les précédents volets, un choix esthétique guidé par la prépondérance de l’action et des combats, beaucoup plus spectaculaires avec des personnages élancés.
Au doigt et à l’oeil
Layle possède le pouvoir de contrôler la gravité. Ce sera là son seul et unique recours, en toutes circonstances. On contrôle le personnage au Nunchuck, et la visée se fait à la Wiimote. Ainsi, on pourra interagir avec de nombreux éléments, des habitants dans les villes à divers objets, sans oublier l’application directe dans le domaine du combat.
Chaque type d’objet et chaque ennemi possède un comportement différent, à connaître pour pouvoir interagir avec eux de manière pertinente.
Le défi consiste donc à savoir comment les utiliser en fonction de la situation. Un seul pouvoir entraîne ainsi une multitude de résultats, permettant par exemple de prendre le contrôle d’un ennemi, et de le retourner contre ses congénères. Pourquoi se fatiguer, quand les monstres peuvent faire le sale boulot à votre place ?
De vieux amis
L’univers du jeu, bien que commun avec les autres opus, est plus futuriste, et on y trouve des armes très sophistiquées. M. Kawazu nous a également révélé la présence des Chocobos, éternelles montures emplumées de la saga, qui seront appelés à jouer un rôle majeur.
Vu la taille gigantesque du monde à explorer, on ne peut que se féliciter de disposer d’un moyen de transport aussi efficace. Les Moogles, autres mascottes de la saga, prêteront également main-forte à nos héros.
Le créateur a également évoqué la possible présence de guest stars issues de la saga Final Fantasy, ou du dernier volet de FFCC, Echoes of Time. L’évolution des pouvoirs du personnage se fera non pas par montée en niveau, mais par le biais d’accessoires. Le jeu tenant compte de la fatigue physique, qui fait partie intégrante de l’expérience de jeu sur Wii, on peut s’attendre à une durée de vie relativement courte.
Les perfectionnistes, naturellement, trouveront matière à s’occuper au-delà de la quinzaine d’heures que devrait durer la quête principale. Que vous soyiez hardcore gamer ou joueur occasionnel, l’attente sera longue jusqu’à la sortie prévue dans le courant de l’hiver prochain.
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