iPhone X : Apple présente une évolution historique de l’iPhone

Dans l’enceinte du flambant neuf Steve Jobs Theater, Apple a livré l’évolution la plus importante de l’iPhone depuis le premier modèle, sorti il y a dix ans. Le smartphone anniversaire a été baptisé iPhone X. A la différence des iPhone 8 et iPhone 8 Plus, successeurs des iPhone 7 et iPhone 7 Plus, l’iPhone X intègre plusieurs technologies inédites chez Apple. Certaines d’entre elles font le succès de Samsung, le meilleur rival du Californien. Mais comme souvent chez Apple, les évolutions matérielles ont de lourdes conséquences logicielles.

L’OLED arrive (enfin) chez Apple

Il ne faut pas aller bien loin pour constater que l’iPhone X ne ressemble à aucun autre smartphone Apple. Une grande dalle Super Retina Display (OLED) de 5,8 pouces (2436 x 1125 pixels, 458 ppp) occupe presque toute la façade. Une configuration doublement inédite. D’une part, les bordures d’écran se réduisent désormais à de très fines bandes noires. D’autre part, la technologie d’affichage permet d’obtenir un taux de contraste infini et des couleurs toujours plus vives.

A l’image du Samsung Galaxy S8, l’iPhone X est donc un smartphone qui prend la forme d’un très grand écran – justement fourni par le Sud-coréen, avec une compacité maximale. Par ailleurs, il est entièrement conçu en verre. Avec sa nouvelle cuvée, Apple semble donc définitivement abandonner les finitions en métal.

L’intégration de ce nouvel écran se fait au prix de la suppression du bouton principal – ou bouton Home, utilisé depuis le tout premier modèle. Contrairement à Samsung, qui se contente d’un bouton principal virtuel, Apple modifie son système d’exploitation en profondeur.

Pour réveiller l’iPhone X, il suffit d’appuyer sur n’importe quelle partie de la dalle, puis d’effleurer l’écran de bas en haut pour arriver sur l’écran principal. Un geste qui permet également de sortir d’une application, tuant au passage le bouton retour. La fonction multitâche s’active en maintenant une courte pression sur l’écran. Apple permet également d’accéder à Siri grâce au bouton d’alimentation.

La bienvenue à Face ID

L’autre conséquence majeure de la suppression du bouton Home est la disparition du capteur d’empreintes digitales, qu’Apple – comme Samsung – n’a pas pu intégrer sous l’écran. Les équipes de Tim Cook en ont tiré les leçons en renonçant à l’une des technologies historiques de la marque, le Touch ID (reconnaissance par empreintes digitales).

L’iPhone X se déverrouille donc grâce à Face ID, sa technologie de reconnaissance faciale. Là encore, une fonction de la même nature est déjà présente chez Samsung, notamment sur le Galaxy S8. Mais Apple promet que son appareil pourra se déverrouiller de nuit – ce qui n’est pas le cas du S8 – grâce à une nuée de capteurs.

Le fabricant ajoute que Face ID fonctionnera même après un changement de coupe de cheveux, en portant des lunettes ou un chapeau. Il souligne que son système ne pourra pas être trompé par une simple photographie et permettra de payer à l’aide d’Apple Pay. Un petit tacle à Samsung.

Mais Apple ne réserve pas Face ID à des problématiques de sécurité. La technologie de reconnaissance faciale est aussi utilisée pour créer des « Animojis », des émojis qui répliquent l’expression de l’utilisateur à l’identique. De véritables avatars en 3D qui peuvent prendre la forme d’animaux, ou d’une jolie crotte. Les « Animojis » peuvent également servir de support pour un message vocal.

Le mode portrait s’enrichit

Sur l’iPhone X, le double module photo change d’orientation. A l’arrière du smartphone, il longe la bordure verticale et non la tranche supérieure, comme sur les iPhone 8 et iPhone 8 Plus. Sans grande surprise, Apple opte pour la même stratégie que l’an dernier avec une seconde optique à focale plus resserrée (12 Mpix, f/2.4) – probablement 56 mm – et dédiée au mode portrait. Ce dernier s’enrichit d’une fonction baptisée Portrait Lighting. Elle permet de générer des ambiances lumineuses en séparant le sujet de l’arrière-plan, pour créer de véritables compositions artistiques.

Le module principal (12 Mpix) bénéficie d’un nouveau processeur d’images et d’un capteur qui laisse entrer 83% de lumière en plus. Apple promet une vitesse de mise au point plus rapide en basses lumières, ainsi qu’une meilleure réduction de bruit. Les deux capteurs bénéficient d’une stabilisation optique. L’iPhone X peut enregistrer de la vidéo en 4K, cette fois à 60 images par secondes. En Full HD, il peut enregistrer des séquences à 240 images par seconde.

L’innovation concerne également le capteur de façade (7 Mpix), qui s’offre lui aussi son mode portrait et intègre d’office la fonction Portrait Lighting. Sans second capteur, il faudra en revanche faire avec des images grand angle.

A partir de 1159 euros

Malgré ces divergences esthétiques et fonctionnelles, l’iPhone X partage de nombreux points communs avec les iPhone 8 et iPhone 8 Plus. Comme eux, il est équipé de la puce A11 « Bionic », un processeur à six cœurs. D’après Apple, les quatre cœurs les plus puissants sont 70% plus rapides que ceux de la puce A10. Des affirmations qui ne demandent qu’à être vérifiées lors de nos tests. L’iPhone X peut également être rechargé sans fil, par induction.

Véritable chamboulement dans la gamme d’Apple, l’iPhone X s’inscrit comme le smartphone de la rupture technologique. Une rupture qui a un prix. Disponible en précommande à partir du 27 octobre pour des premières livraisons le 3 novembre, l’iPhone X sera vendu à 1159 euros en version 64 Go et 1329 euros en version 256 Go.