Intel est peut-être un peu chahuté par AMD dans le segment des processeurs de PC, mais côté intelligence artificielle, la firme de Santa Clara se renforce plus que jamais. Elle vient en effet de s’offrir la start-up israélienne Habana, une entreprise spécialisée dans de développement de puces taillées pour les tâches d’intelligence artificielle – apprentissage profond, inférence, etc.
Pour deux milliards de dollars (environ 1,8 milliard d’euros), Intel met ainsi la main sur des technologies qui devraient lui permettre de creuser son avance côté IA : entre Nervana, Movidius, Mobileye et désormais Habana, la compagnie a acquis ces dernières années la plupart des fleurons des concepteurs de puces dédiées à l’intelligence artificielle. Habana pour sa part a développé des puces vouées à l’entraînement des IA (Gaudi) ou à l’analyse et tri des images (Goya) qui s’avèrent à la fois plus économes en énergie et plus performantes que les GPUs généralement utilisés pour ces tâches.
Numéro 1 mondial des semi-conducteurs, Intel a raté le virage des SoC mobiles, laissant le champ libre aux Qualcomm, Apple, HiSilicon (Huawei), MediaTek et consorts. Si l’entreprise semblait avoir ralenti ses efforts sur les processeurs de PC traditionnels, elle a cependant profité de ses larges réserves de cash pour mettre sur pied une stratégie – et une offre – de puces dédiées à l’IA. Elle tente ainsi de s’imposer dans un secteur qui était, pour l’heure, trusté par des puces « classiques » de type CPU ou GPU (selon les tâches). Si la révolution « IA » est avérée, Intel pourrait s’imposer comme le leader du segment comme cela fut le cas à l’ère du CPU.
Source : TechCrunch
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