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Alors, viendra ou viendra pas ? Netflix va-t-il bientôt ouvrir son service de streaming VOD en France, comme certaines spéculations l’avaient laissé entendre ? A l’occasion de la conférence annuelle de l’Idate, Kelly Merryman, vice-présidente de Netflix en charge des contenus, a expliqué : « Nous allons nous concentrer sur les 51 pays où nous sommes présents, et évaluer où nous allons aller dans les prochains mois. » Avant d’ajouter : « Nous prévoyons d’entrer sur tous les marchés au cours des prochaines années, nous aimerions être une solution globale ».
Sous ce style un peu langue de bois, on comprend que Netflix préfère temporiser et pas trop se lancer dans une nouvelle expansion géographique. Il faut dire que, en octobre, Netflix avait déjà indiqué faire une pause dans son expansion à l’international, après la publication de résultats trimestriels faisant état d’un creusement des pertes à l’étranger et d’une croissance moins forte que prévue du nombre d’abonnés dans certaines zones géographiques. Ainsi, les derniers résultats trimestriels de Netflix ont été jugés décevants: son chiffre d’affaires a progressé de 10,1% à 905 millions de dollars, mais son bénéfice net s’est effondré, à seulement 8 millions de dollars contre 62 millions un an auparavant.
33 % du trafic internet américain
La société a été lancée aux Etats-Unis en 1999 et revendique actuellement 27 millions d’abonnés. Le service est notamment présent au Canada, en Amérique latine, au Royaume-Uni et en Irlande, et s’est lancé en octobre dernier dans quatre pays nordiques, mais il n’est pas encore présent en France, Espagne ou Italie. Outre-Atlantique, Netflix représente d’ores-et-déjà 33 % du trafic internet.
Un responsable de Canal Plus avait indiqué, il y a quelques mois, que Netflix allait démarrer son service en France pour « début 2013 ». Un lancement qui semble donc désormais compromis pour le moment. En revanche, cette hésitation sera peut-être du pain bénit pour Amazon, qui doit également lancer un service de streaming VOD en France, au travers de sa filiale Lovefilm, déjà présente en Allemagne et au Royaume-Uni.
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