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ICub, le petit robot, vient « s’humaniser » à Lyon

Un exemplaire du robot européen a été confié à l’équipe « Robot Cognition Laboratory » du laboratoire de l’Inserm et de l’université Claude Bernard Lyon 1.

Il s’appelle ICub, mesure 104 cm, bouge ses yeux, sa tête, ses bras et ses mains. Il peut aussi voir, entendre et est sensible au toucher. Elaboré à l’Institut italien de technologie de Gênes dans le cadre du projet européen RobotCub, ce petit robot humanoïde de la corpulence d’un enfant de trois ans et demi vient d’arriver à Lyon dans l’équipe « Robot Cognition Laboratory » du laboratoire de l’Inserm et de l’université Claude Bernard Lyon 1.

Leur mission, qui va durer quatre ans : rendre ICub « plus humain ». Six autres copies de robot ont été envoyées dans différents laboratoires européens sur la base d’un appel à proposition concurrentiel. Chacune fera l’objet de recherches particulières dans divers domaines.

« Il s’agit de construire en Europe un robot humanoïde de pointe capable de concurrencer ce qui se fait au Japon. L’Europe avait besoin d’un projet compétitif », explique Médi Khamassi, ingénieur informatique et spécialiste des neurosciences.

« Concurrencer ce qui se fait au Japon »

L’équipe de chercheurs lyonnais va travailler sur ICub pour lui permettre de se localiser, d’analyser sa propre action, d’identifier son environnement et de développer sa capacité d’agir et de coopérer avec les humains.

« Paradoxalement, c’est un robot qui devrait nous permettre une meilleure connaissance de l’homme, explique Peter Ford Dominey, directeur de recherche au CNRS. Nos recherches vont permettre de mieux comprendre comment les enfants développent la capacité de voir, de se déplacer et d’interagir avec des personnes et des objets de leur environnement, notre carnet de route est d’étudier le parcours comportemental de l’enfant ».

Autre piste de recherche : la connaissance et les traitements de certaines maladies du cerveau. « On arrive par exemple à simuler les mêmes comportements qu’un malade atteint de Parkinson et ainsi de faire des propositions de traitement », explique Médi Khamassi.

Chacun des six robots a coûté 300 000 euros pour les seules pièces détachées. Chaque équipe a reçu un million d’euros pour ses travaux de recherche, qui seront mis en commun.

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Reuters