Selon les termes de l’accord, Ariba et i2 désignent IBM Global Services comme leur intégrateur privilégié, et s’engagent à utiliser de préférence la technologie matérielle et logicielle d’IBM, en particulier le serveur d’application WebSphere, la base de donnée DB2 et le middleware MQSeries. Des équipes commerciales et un centre de compétences commun seront créés.Comme preuve de son engagement, IBM a également annoncé qu’il utiliserait lui-même les solutions d’i2 et d’Ariba pour transférer sur Internet la majorité de ses 45 milliards de dollars d’achats annuels, auprès de 13 000 fournisseurs.Enfin, IBM a acquis une participation minoritaire ?” non précisée ?” dans chacune de ses deux partenaires.Cette alliance, non exclusive, ne remet pas en cause les partenariats précédemment passés, tels ceux d’Ariba et de i2 avec Hewlett-Packard.L’alliance entre i2, spécialiste de la gestion de la chaîne logistique globale (SCM), Ariba, spécialiste de la gestion des achats en ligne, et d’IBM, poids lourd de l’industrie informatique, s’inscrit dans la logique d’évolution du commerce électronique interentreprise. Plus encore qu’aux problématiques d’intégration technique, cette alliance répond en effet à deux enjeux majeurs : la taille et l’étendue des services.La recherche de la taille critiqueLes communautés virtuelles professionnelles qui se bâtissent presque quotidiennement ne présenteront un intérêt pour leurs protagonistes que si elles atteignent rapidement une taille critique. C’est pour cela que Ford et General Motors ont fusionné leurs sites au bout de quelques semaines à peine, ou que Commerce One propose l’accès à toutes les places de marché dont il est opérateur, dès lors que l’on adhère à l’une d’entre elles. La fusion des portefeuilles d’Ariba et d’i2, ajoutée à l’apport massif d’IBM, génère de fait un mastodonte virtuel.
Par ailleurs, les sites de commerce électronique interentreprise se doivent de proposer à leurs participants une gamme de services dépassant la simple mise en contact (enchères, logistique, travail collaboratif…). C’est ce qui explique par exemple que i2 ait rejoint la communauté créée par General Motors et Commerce One, afin d’y ajouter ses compétences logistiques. Dans cette perspective, les compétences des trois signataires sont extrêmement complémentaires.
Cette triple entente dessine un peu plus nettement les contours du paysage du commerce électronique interentreprise : d’une part, on trouve Commerce One et Oracle, opérateurs de la mégaplate-forme automobile General Motors-Ford-Daimler-Chrysler et donc alliés de fait, et dautre part ces trois mousquetaires, évidemment liés à un quatrième, Siebel, le spécialiste de la gestion de la relation client (CRM). Deux blocs imposants qui isolent SAP.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.