Huawei semble bien parti dans la course à la 5G. Il se targue aujourd’hui, depuis Zurich où nous nous trouvons, d’avoir décroché 61 contrats dans le monde, via son activité d’équipementier. Plus précisément, il compte 10 accords en Asie, 1 en Afrique, 32 en Europe et 7 sur le continent américain, hors Etats-Unis bien sûr.
Un bras de fer avec Ericsson
Son grand rival Ericsson, pourtant bien placé, n’a aligné que 47 accords au niveau international, d’après ses dernières déclarations qui datent du début du mois. Lors d’une rencontre avec la presse il y a quelques jours à laquelle nous avions assistée, le patron français d’Ericsson Franck Bouétard avait d’ailleurs précisé qu’il n’avait pas observé d’effet d’aubaine du fait des tensions subies par Huawei au niveau international. Il tenait toutefois à relativiser par avance les chiffres de Huawei en faisant observer qu’il est absent du principal marché 5G qui se trouve actuellement en Corée du Sud. En Suisse, seul pays européen à avoir vraiment lancé le nouveau standard, il a fait alliance avec l’opérateur Sunrise qui couvre 262 villes. Huawei se retrouvera naturellement en pole position en Chine où la 5G sera lancée à la fin de l’année dans les cinquante plus grandes villes du pays.
En attendant, la sérénité de Huawei est telle que son président Ken Hu a ouvert le Global Mobile Broadband Forum ce matin à Zurich sans même mentionner la guerre diplomatique et commerciale livrée par les Américains. Pourtant, les équipements radio de Huawei ont focalisé et focalisent encore les suspicions de nombreux pays occidentaux craignant que leurs communications puissent être écoutées par le gouvernement chinois. Des peurs qui n’auront visiblement pas été suivies d’effets.
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