La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) distille au compte-gouttes les informations sur la lutte antipiratage. Samedi 18 décembre, c’est son secrétaire général, Eric Walter, qui évoquait dans un entretien au journal Le Monde le volume de messages envoyés aux internautes suspectés de piratage.
Quelque 100 000 messages électroniques ont été envoyés en deux mois. « Un jour, on envoie 4 000 e-mails, un autre jour, 500 », explique Eric Walter au quotidien. C’est la première fois, depuis le début de la campagne antipiratage lancée au début du mois d’octobre, qu’il se montre aussi loquace, préférant habituellement renvoyer ces questions vers la Commission de protection des droits.
Une situation inacceptable pour certains producteurs
En tout cas, sa déclaration confirme le chiffre qui circulait depuis quelques jours évaluant à 2 000 le nombre d’avertissements envoyés quotidiennement, très loin des 10 000 messages par jour évoqués par le gouvernement lors des discussions sur la loi Hadopi.
Un manque d’efficacité qui agace déjà les ayants droit, pour lesquels seule une campagne massive est à même de jouer un rôle dissuasif. « Pour nous, la situation n’est pas satisfaisante », explique au Monde, Jérôme Roger, directeur général de la Société civile des producteurs de phonogrammes en France (SPPF).
La Hadopi a-t-elle les moyens d’augmenter la cadence ? Et aura-t-elle le temps de le faire ? A l’Elysée, on évoque déjà un aménagement de la loi Hadopi, dans un sens moins répressif. C’est du moins le discours qu’aurait tenu Nicolas Sarkozy jeudi 16 décembre devant plusieurs blogueurs et acteurs de l’Internet, invités à un déjeuner pour causer nouvelles technologies.
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