vaste réseau des sites partenaires. Ces derniers sont plusieurs milliers en France et plusieurs dizaines de milliers dans le monde.La stratégie publicitaire de Google est claire : permettre un ciblage plus pertinent et, selon Sébastien Badault, directeur de la stratégie commerciale de Google France, offrir ainsi une ‘ publicité plus
utile ‘ à l’internaute et un ‘ meilleur retour sur investissement pour les annonceurs ‘ ; le tout en utilisant des messages graphiques (vidéo, image, bannière…),
qu’on appelle ‘ display ‘ dans le jargon des initiés.Concrètement, pour l’utilisateur, cela se traduit par l’enregistrement dans un cookie (fichier texte stocké par le navigateur Web sur le disque dur du visiteur d’un site) des informations relatives à ses centres d’intérêt dès qu’il
visite un site du réseau Google ou qu’il visionne une vidéo sur YouTube.Par exemple, si un internaute regarde beaucoup de vidéos de voile sur YouTube et visite des sites dédiés à cet univers et plus particulièrement à tel type de bateau, il sera considéré comme intéressé par la voile et recevra des annonces
publicitaires directement en lien avec ce domaine.Avec sa régie publicitaire AdSense, Google utilise déjà les sites Web comme support pour proposer ses annonces en fonction du contexte, mais, avec le ciblage des centres d’intérêt, le géant du Web accentue le pistage des internautes sur
la base de son gigantesque réseau. Mais ‘ avec un souci de transparence ‘, insiste-t-on chez Google.
Traçage par défaut
L’internaute peut en effet à tout moment contrôler les informations qui le concernent ou même refuser d’être pisté. Rien de très visible toutefois. Pour l’instant en tout cas. En effet, pour accéder à la page intitulée
‘ Préférences pour les annonces ‘, il faut taper dans sa barre de navigation
www.google.fr/ads/preferences. La tâche devient nettement plus ardue depuis la page d’accueil de Google… Mais, plus tard, promet le moteur, un moyen moins confidentiel permettra
d’y parvenir grâce aux liens d’annonces, et les navigateurs Internet Explorer et Firefox devraient être dotés de modules spécifiques.
Toujours est-il que, une fois la page trouvée, un questionnaire permet à l’internaute d’ajouter ou de supprimer des centres d’intérêt. Il est aussi possible de désactiver les cookies, ce qui mettra simplement fin au ciblage, pas au
nombre d’annonces vues. Le traçage a donc lieu par défaut : à l’internaute d’intervenir pour y mettre un terme. Ce questionnaire, disponible actuellement en dix langues (français, anglais, espagnol, allemand…) sera in
fine disponible dans 40 langues.Quant à l’incursion dans la vie privée, sujet ô combien sensible, Google et YouTube affirment que le ciblage n’opère pas sur les courriels envoyés ou reçus depuis les messageries (Gmail notamment) ni sur les visites de sites ni sur des
vidéos sensibles liées à la religion, la santé, la politique ou la sexualité. Google précise
sur cette page comment sont ajoutés les centres d’intérêt.Les premières annonces ciblées devraient apparaître d’ici à la fin de l’année. En 2008, Google a enregistré 21,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires, contre 16,6 milliards un an plus tôt (+ 31 %) dont
67 % proviennent de ses sites (Google, YouTube, etc.), tandis que le dernier tiers a pour origine ses partenaires, par le biais de Google AdSense.
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