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Google I/O 2013 : des annonces, mais pas celles que l’on attendait

Le groupe de Mountain View a dévoilé mercredi d’importantes améliorations sur ses services et a lancé un service de streaming musical. Mais ni smartphone, ni tablette, ni montre, et pas plus de Google Glass.

Google avait prévenu. La sixième édition de sa conférence annuelle Google I/O, qui se tient cette semaine à San Francisco, serait avant tout dédiée aux développeurs. La firme de Mountain View a tenu promesse. Au risque de décevoir tous ceux qui attendaient davantage d’annonces grand public lors du long keynote qui s’est tenu ce mercredi 15 mai au Moscone Center de San Francisco.

Pas de nouveau smartphone ou tablette. Pas de smartwatch non plus. Ni même de nouvelle version d’Android, son système d’exploitation mobile qui vient de passer la barre des 900 milliards d’activations dans le monde, s’est félicité son patron Sundar Pichai. « La tendance s’accélère », a-t-il assuré.

Google s’est d’abord livré à un exercice de séduction des développeurs, en particulier ceux d’applications mobiles. Une série de nouvelles fonctionnalités leur étant destinées ont ainsi été annoncées, comme une console de développement pour faciliter leur travail, notamment la gestion des différentes tailles d’écran des supports mobiles. « Lors des quatre premiers mois de l’année, nous avons déjà reversé plus d’argent que l’ensemble de l’année dernière », leur a lancé Hugo Barra, vice-président d’Android.

Une cure de jouvence pour Google+

Les trois heures de présentation, devant 6.000 personnes, n’ont cependant pas été avares en mises à jour et nouveaux services. Google a même déclaré « la fin de la recherche en ligne telle qu’on la connait ». Comme sur smartphone et tablette, la version web du moteur proposera bientôt la recherche vocale. Il suffira pour cela de dire « Ok Google » suivi des termes de la recherche. En outre, le moteur est désormais capable de répondre à des requêtes personnelles (informations sur un vol, sur une réservation au restaurant…)

Le « futur de Google Maps » a également occupé une majeure partie du keynote. Le populaire service de cartographie va bénéficier d’un nouveau design, mais la principale innovation réside dans l’intégration de Google Earth, directement accessible sur le navigateur Internet. Il offre un survol en 3D et proposera d’entrer à l’intérieur des monuments, automatiquement modélisés grâce aux photos prises par les internautes.

Le réseau social Google+ s’offre lui aussi une cure de jeunesse, avec un design plus épuré et un accent mis sur la profondeur des contenus. De nouveaux outils pour éditer les photos automatiquement ont été ajoutés. L’objectif est clair : rivaliser davantage avec Facebook et son service Instagram.

Le streaming musical All Access déjà ouvert aux Etats-Unis

Comme attendu, Google a dévoilé son service de streaming musical, baptisé « All Access» et déjà disponible aux Etats-Unis. Aucune précision n’a pas en revanche été communiquée sur le lancement à l’international. Ce service doit concurrencer le leader du marché, le suédois Spotify, mais aussi devancer Apple, qui peine encore à trouver des accords avec les maisons de disques. Aucune offre gratuite, financée par la publicité, ne sera proposée. Un abonnement mensuel de 9,99 dollars (le même prix que Spotify) sera nécessaire.

Autre nouveauté : une plate-forme de jeu en ligne. Elle permet notamment de créer des parties multijoueurs entre amis, quel que soit le système utilisé (Android, iOS ou PC).

Google a également présenté le nouveau Hangouts, transformé un service unifié de messagerie regroupant chat, échange de photos et conversation vidéo. Il est déjà disponible sur Android, iOS et PC.

Pas de “One More Thing”

La conférence s’est donc terminée sans le “One More Thing” espéré par le pubic et les internautes. Larry Page est monté sur scène. Après un long discours pour retracer l’histoire et la philosophie de Google, il a répondu aux questions du public. Il s’est autorisé un tacle Oracle à propos du conflit avec Oracle autour de Java.

A la question d’une jeune femme sur la liberté d’expression à l’ère numérique, Larry Page a répondu : « Nous travaillons dur sur ce sujet et nous allons même jusqu’à rencontrer des chefs d’état. La sécurité informatique est pour nous l’un des garants de la liberté d’expression. »


Retrouvez notre dossier complet sur Google I/O

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Jérôme Marin (correspondant 01net à San Francisco)