Game over dans le secteur du jeu vidéo avec plus de 6 000 licenciements en 2023 (pour l'instant)

Pour les joueurs, 2023 sera probablement un des plus grands crus de l’histoire avec des jeux comme Zelda: Tears of the Kingdom, Baldur’s Gate 3, Starfield, Spider-Man 2, et bien d’autres blockbusters. Mais pour l’industrie en elle-même, 2023 est clairement une annus horibilis avec plus de 6 100 suppressions de postes depuis le début de l’année.

Unity, Epic et Amazon Games en tête

Et ce chiffre pourrait être encore plus élevé, puisque le décompte tenu par le site videogameslayoff.comne tient pas compte des entreprises du web3 ni des organisations esport ; de plus, de nombreuses entreprises ne divulguent pas le nombre exact de postes supprimés.

En nombre de licenciements, la plus importante charrette a été tirée par Unity : le créateur du moteur de rendu du même nom a supprimé 900 postes… dont celui de son CEO, John Riccitiello ! Epic suit avec 830 licenciements, puis Amazon Games avec 535 emplois rayés de la carte (surtout au sein de Twitch). Electronic Arts échappe à ce triste podium avec 375 licenciements. Le top 5 se complète du groupe suédois Embracer avec 296 postes. En tout, plus de 80 entreprises du secteur ont annoncé des licenciements.

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Le mois de septembre a enregistré le plus grand nombre d’annonces de plans de restructuration dans l’industrie (17) cette année, qui n’est pas terminée malheureusement. Ce coup de hache global dans les effectifs des studios et des éditeurs intervient alors que les effets de la crise sanitaire se sont éteints : les entreprises ont beaucoup embauché pendant la période, pensant que la forte croissance enregistrée au plus fort de

À cette croissance ralentie se sont ajoutés des coûts de production toujours plus élevés, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt qui rend le crédit plus cher, ainsi qu’une concurrence beaucoup plus affûtée — il n’y a qu’à voir la qualité des jeux sortis ces derniers mois.

Si les licenciements dans le secteur du jeu vidéo sont impressionnants, ils ne sont cependant qu’une goutte d’eau par rapport aux coupes claires dans l’industrie des technologies en général : depuis le début de l’année, plus de 240 000 postes y ont été supprimés.