Véritable ovni, le Galaxy Fold est un appareil hybride entre smartphone et tablette. Lorsqu’on le déplie, il affiche un large écran bord à bord de 7,3 pouces, tandis qu’une fois fermé, il ne laisse de la place qu’à un tout petit écran de 4,6 pouces, entouré d’immenses bordures.
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Avec sa gamme Galaxy S10, Samsung a tout simplement sorti les meilleurs écrans jamais créés pour un smartphone. Le constructeur coréen réussit-il à faire aussi bien avec une dalle OLED capable de se plier ? Le laboratoire de 01net.com a analysé les deux écrans du Galaxy Fold.
Une incroyable luminosité
Comme les autres mobiles de Samsung, le Galaxy Fold dispose d’un « mode boost ». Lorsque vous réglez la luminosité manuellement sur le maximum, vous n’atteignez, en réalité, pas la plus grande valeur. Il faut exposer le smartphone à la lumière du soleil, ou le mettre sous une lampe, pour révéler l’étendue de ses capacités. L’écran de 7,3 pouces du Fold (celui qui se plie) dispose d’une très bonne luminosité maximale de 625 cd/m2 lors d’un test sur une mire ANSI. Si on mesure seulement le pic lumineux (un seul point blanc), on atteint les 747 cd/m2. Devant, l’écran de couverture fait moins bien avec une luminosité maximale de 555 cd/m2 sur notre mire.
En comparaison, le Galaxy S10, le meilleur smartphone que nous avons testé à ce jour, dispose d’une luminosité maximale de 749 cd/m2. Le Huawei P30 Pro arrive deuxième avec 697 cd/m2. On trouve en troisième place l’iPhone XS et sa luminosité maximale de 672 cd/m2. Le Galaxy Fold n’est donc pas sur le podium.
Samsung réussit tout de même à offrir une luminosité incroyable pour un smartphone à écran OLED, malgré son format pliable. C’est une très bonne surprise.
Contraste infini
L’écran de 7,3 pouces du Galaxy Fold est de technologie Dynamic AMOLED (OLED certifié HDR10+) tandis que l’écran de 4,6 pouces n’est, que, Super AMOLED. Dans les deux cas, on profite donc d’un contraste infini. Le noir est vraiment noir.
Des couleurs décevantes
Par défaut, comme le Galaxy S10, le Galaxy Fold est configuré sur un mode d’affichage « naturel ». Ses couleurs sont donc plus représentatives de la réalité que celles des précédents smartphones Samsung.
Pour mesurer la fidélité des couleurs, notre laboratoire mesure une valeur dite Delta E. Plus celle-ci s’approche de zéro, plus le smartphone atteint la perfection. Dans les deux cas, le Galaxy Fold est… moyen. Il offre par défaut un Delta E de 4,17 tandis qu’en mode « vif », cette valeur monte à 5,36. On est loin des 3,11 du Galaxy S10, du 3,1 du P30 Pro, du 2,27 de l’iPhone XS ou du 1,88 du Galaxy Note 9.
À vue d’œil, on remarque en effet que les couleurs du Galaxy Fold paraissent un peu fades. La faute notamment aux trop nombreux reflets sur son écran plastique qui amplifient le phénomène. Dans un environnement obscur, le verdict est très différent : les reflets disparaissent et les couleurs nous paraissent beaucoup plus fidèles.
Nous n’avons pas pu réaliser un test de colorimétrie sur le petit écran, la faute à une incompatibilité de notre système de mesure. Impossible de faire rentrer la sonde sur une si petite surface, d’autant plus que Samsung empêche l’écran de pivoter à l’horizontale.
Un résultat très prometteur
Au final, nous sommes plutôt impressionnés par la qualité de l’écran pliable du Galaxy Fold, qui obtient d’excellents résultats. Les couleurs auraient pu être meilleures, mais offrir une aussi bonne dalle sur un smartphone au format inédit reste bluffant. On a hâte de voir comment Samsung améliorera tout cela pour ses générations futures.
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