Inconnu en Europe il y a un an, l’américain FirstMark Communications y affiche désormais une belle respectabilité. Après s’être positionné comme opérateur de boucle locale radio et avoir décroché des licences en France, Allemagne, en Espagne, au Luxembourg, au Portugal et en Suisse, FirstMark appuie sur l’accélérateur. Fort de l’obtention d’un financement de plus de 1 milliard de dollars pour son développement en Europe continentale, il est déterminé à étendre aussi ses activités au transport longue distance.
Dix-huit pays d’Europe reliés en 2002
Pour ce faire, un backbone paneuropéen à hauts débits est en cours de déploiement dans les principaux pays d’Europe, dont la France. LambdaNet, ce réseau tout IP de technologie DWDM (Dense wavelength division multiplexing), relie déjà une vingtaine de villes en Allemagne (autant sont prévues en France, où FirstMark s’appuiera notamment sur LD Com). Mais, comment une jeune société spécialisée dans la boucle locale radio a-t-elle pu se transformer soudainement en opérateur paneuropéen ? ‘ Nous nous sommes aperçus que, pour offrir de la connectivité tout IP de bout en bout, nous devions disposer de notre propre backbone ‘, répond Thierry Miléo, directeur général de FirstMark France.Et, FirstMark d’annoncer que son réseau LambdaNet reliera cent soixante-dix villes dans dix-huit pays européens au début de l’année 2002. En France, LambdaNet prévoit d’investir 1,2 milliard de francs sur cinq ans, dont cinq cents millions dès cette année, avec pour objectif d’atteindre un chiffre d’affaires d’environ 1 milliard de francs en 2002. FirstMark n’abandonne pas pour autant son positionnement d’origine.Après avoir obtenu une licence nationale pour la boucle locale radio, FirstMark envisage de couvrir quatre agglomérations françaises d’ici à la fin de l’année et cent cinquante à terme pour un investissement de 5 à 6 milliards de francs visant 6 % du marché de la boucle locale. Une diversification dans les technologies xDSL est envisagée à court terme, afin de se renforcer dans les accès à hauts débits.Outre des services classiques d’accès radio, l’opérateur – qui vise particulièrement les PME – parie également sur le développement d’applications dédiées comme la visioconférence, le groupware ou l’échange de données graphiques.
En quête de partenaires dans la distribution
Autres terrains de prédilection : l’interconnexion de réseaux locaux, les fournisseurs d’accès à Internet et les liaisons louées courte distance, au sujet desquelles FirstMark estime qu’il a une belle carte à jouer compte tenu des tarifs, réputés élevés, pratiqués par France Télécom. Reste à mettre en place une véritable stratégie de distribution qui aille au-delà du marketing direct ou du soutien commercial des enseignes de certains de ses actionnaires tels que BNP ou Rallye-Casino.
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