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FCI implante la collaboration interservices

Le numéro deux mondial du connecteur dote son intranet d’un SGDT. Désormais, des équipes distantes collaborent sur la base de données consolidées.

Un patchwork de logiciels de CAO(1) ou GPAO(2), des process différents aux quatre coins du monde, le tout pour réaliser le même produit. Le système d’information de Framatome connectors international (FCI), fabricant de connecteurs électriques et électroniques, est marqué du sceau de l’hétérogénéité. Un casse-tête encore embrouillé par une forte croissance et l’acquisition, fin 1998, de Berg Electronics, qui a doublé la capacité de production. Problème posé, classique : raccourcir le délai de mise sur le marché des produits. Solution envisagée, théorique : faire converger les processus de développement, généraliser les meilleures pratiques, simplifier les méthodes de conception et uniformiser les approvisionnements. FCI décide donc de se doter d’un système de gestion de données techniques (sgdt), bâti sur une infrastructure de type intranet. Les principaux utilisateurs du système s’égaillent dans les bureaux d’études mais également au sein des services qualité, achats, ordonnancement et production.

Les ingénieurs accèdent à un même niveau d’information


Fédérer des usages aussi divers a constitué l’une des difficultés majeures du projet informatique. La coopération interservices a été aménagée dès la phase de choix : ” Nous avions sélectionné deux fournisseurs très proches. Ce sont les utilisateurs qui ont arbitré “, atteste Bernard Brice, directeur général des opérations chez FCI. La décision a été prise au vu des visites chez des clients existants des deux candidats et des délais de mise en place.
” Malgré l’apparente simplicité des connecteurs, les variantes sont infinies, poursuit Bernard Brice. De plus, nos différents marchés – automobile, télécoms et aéronautique – restent assez cloisonnés. “
Le SGDT permet désormais à chaque ingénieur ou technicien intervenant sur un développement particulier de piocher des informations saisies par ses homologues d’un autre site. Ces contributions croisées sont gérées par des cycles d’approbation, de gestion de modification et de gestion de configuration. point essentiel, la synchronisation des changements se fait à partir de serveurs dits ” loosely coupled ” ou ” couplés débrayés “(voir encadré). Grâce à eux, des équipes distantes peuvent travailler ensemble et en même temps sur de nouveaux projets : échanger des plans, des nomenclatures et intervenir en parallèle. Peu importe que les données initiales aient été versées sous des logiciels tels que proengineer, Catia ou Autocad, choix et caractéristiques des matériaux, contraintes d’usinage, plans et gammes sont gérés de façon uniforme. Des logiciels très spécialisés, comme une application de simulation d’injection pour la conception des pièces en thermoplastique, peuvent ainsi être mis à disposition d’une clientèle interne plus large.
A terme, FCI prévoit l’ouverture de son intranet en extranet vers les fournisseurs et certains clients, notamment des secteurs de l’automobile et des télécommunications. Ils pourront notamment intervenir sur les ” plans frontières ” ou recueillir des historiques.


(1) Conception assistée par ordinateur. (2) Gestion de production assistée par ordinateur.

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Simone Wapler