Faire chuter la criminalité de 50%, c’est la mission que prétend remplir la start-up américaine Knightscope. Son arme pour sauver nos cités aussi gangrénées que Gotham ? K5, un robot sentinelle qui ressemble davantage à R2-D2 qu’à Robocop.
Ni mignon, ni effrayant, il ressemble à un gros œuf avec ses 136 kilos et son 1,50 mètre de hauteur. Pour se guider, il est équipé d’un GPS et d’un système de télédétection par laser. Mais il faut commencer par lui délimiter une zone de patrouille et lui donner une carte pour qu’il commence sa surveillance. Il est équipé de quatre caméras haute définition, d’une caméra de reconnaissance de plaques d’immatriculation, de quatre micros, ainsi que d’un capteur météo qui permet de mesurer la pression barométrique, le niveau de dioxyde de carbone et la température. K5 utilise le wi-fi ou un réseau mobile pour communiquer. Ses moteurs sont électriques et son autonomie dure environ 24 heures.
Voir la vidéo de démonstration :
Un passant pourra être considéré comme suspect la nuit
K5 est surmonté d’un bouton accessible à n’importe quel passant pour appeler à l’aide. Et il déclenche une alarme si quelqu’un tente de l’immobiliser. Que l’on se rassure : il n’a pas été conçu pour attaquer et ne possède aucune arme. Il est juste censé avertir un central de sécurité et donner l’alerte en cas de danger détecté pour prévenir les crimes.
Et c’est là que le bât blesse. La société ne donne aucun détail sur le type de logiciels de vidéosurveillance intelligente qui équipent son K5. On suppose qu’ils détectent, par exemple, les intrusions, mais sont-ils également programmés pour interpréter les comportements humains ? Pour faire de la reconnaissance faciale ? Ce sera de toute façon à son opérateur de fixer les critères d’une attitude dite anormale. Une personne qui s’arrête devant le robot ou qui marche le long d’un bâtiment risquera ainsi d’être considérée comme suspecte et voir débarquer les services de sécurité.
Kightscope existe aujourd’hui en six exemplaires, dont quatre seront déployés avant la fin de l’année. Le public visé ? Des écoles, des campus, des entreprises et des sociétés de sécurité. Reste aussi à prouver que ses robots seront opérationnels sur une longue durée et qu’ils seront acceptés socialement…
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