Après Twitter, le réseau social Facebook a annoncé vendredi 15 février avoir subi, le mois dernier, une attaque informatique « sophistiquée », qui n’aurait toutefois pas compromis les données de ses utilisateurs.
Java au cœur du problème
L’intrusion s’est faite par l’intermédiaire du site contaminé d’un développeur, a précisé Facebook sur son blog. « Nous avons remédié au problème dans tous les appareils infectés, nous avons informé la police et commencé une vaste enquête qui se poursuit à ce jour », a ajouté le réseau.
Les pirates informatiques ont utilisé la vulnérabilité du logiciel Java, fabriqué par la société Oracle qui, alertée de l’intrusion, a tenté de contrer l’attaque le 1er février, selon Facebook.
Attaques contre les sociétés américaines
Les pirates ont semble-t-il tenté de viser des développeurs et des sociétés technologiques, qu’ils piégeaient avec un faux code. « Facebook n’a pas été le seul à se faire attaquer », selon le réseau social. « D’autres (sociétés) ont été également attaquées récemment ». Les Etats-Unis seraient la cible d’une importante attaque informatique qui met en péril leur compétitivité économique, ont conclu les différents services américains de renseignement dans un rapport, cité dimanche dernier dans le Washington Post. Le rapport du National Intelligence Estimate (NIE), classé secret, mentionne comme pays d’origine des attaques en premier lieu la Chine, et cite aussi la Russie, Israël et la France.
Un historique de plus en plus conséquent
Selon le document du NIE, des entreprises liées à l’énergie, la finance, l’aérospatiale, l’automobile sont les plus fréquemment visées par des attaques, et les dommages sont estimés à des dizaines de milliards de dollars. Face à cette situation, l’administration du président Barack Obama tente de contrer les attaques de ces pays. Il a à cet égard déposé des plaintes devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), expulsé du personnel diplomatique, ou encore restreint la délivrance de visas, selon le Washington Post.
Le réseau social Twitter avait annoncé pour sa part le 2 février qu’environ 250 000 de ses utilisateurs avaient été victimes de pirates informatiques « sophistiqués », qui avaient mené des attaques similaires à celles portées contre des sociétés et des médias américains. La même semaine, les quotidiens américains New York Times et Wall Street Journal avaient rapporté que leurs ordinateurs et systèmes informatiques avaient subi des cyber-attaques, pointant du doigt le gouvernement chinois. Twitter avait alors mis en garde contre l’utilisation du logiciel Java. Le département américain de la Sécurité intérieure avait appelé début janvier ses utilisateurs à cesser d’y avoir recours, en raison de sa vulnérabilité.
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