Selon Peter Molyneux, « le troisième enfant est toujours celui qui pose problème, qu’il s’agisse d’êtres humains ou de jeux vidéo ». Pour lui, c’est d’abord la position du héros que vous incarnez dans le jeu qui a dicté le développement de Fable III.
Pour le dire autrement, dans Fable I, vous étiez un héros parmi d’autres, dans Fable II, le seul capable de fédérer d’autres héros, tandis que vous serez dans Fable III souverain en votre royaume, mais seulement après avoir ourdi une révolution.
Vouloir et pouvoir, une obsession chez Peter Molyneux !
Le thème du pouvoir, qu’il soit divin, dans Black & White, ou politique, dans Populous, est décidément un des grands dadas du sieur Molyneux. Mais les promesses, comme disait un de nos politiques bien français à nous, « n’engagent que ceux qui les écoutent ». Une fois sur le trône, ce qui n’arrivera pas avant d’avoir épuisé une bonne moitié du jeu, vous transformerez-vous en tyran ou en Bon Samaritain ? Viderez-vous votre salle aux trésors pour éradiquer la pauvreté ou garderez-vous tout pour vous-même ? Favoriserez-vous le progrès ou forcerez-vous le respect d’une tradition plus figée ?
Mais il ne s’agira pas tant de vouloir tout cela que d’être véritablement en mesure de respecter votre parole. Dans Fable III, Albion est en plein essor industriel, et la société, profondément transformée, engendre aussi son lot de laissés-pour-compte. Révolution industrielle, grandes sagas et petites anecdotes des royautés européennes : l’équipe de Lionhead a pioché un peu partout pour nous surprendre et nous mener vers des contrées méconnues du monde de Fable, dont Albion ne constitue qu’une parcelle.
Pour la jouabilité : « jugement » et « toucher »
C’est le danger avec Peter Molyneux : se laisser emporter par le charisme de l’homme sans savoir comment ses ambitions, en tous points louables, se traduiront en termes de jouabilité. Ici, deux mécanismes concrets ont été annoncés, le « jugement » et le « toucher ».
Le jugement est le pouvoir régalien de tout souverain de décider du châtiment ou de la réparation à accorder à ses sujets. Mais, dans Fable III, si tel est son bon vouloir, le roi peut aussi enquêter par ses propres moyens en se rendant sur les lieux du litige.
Le toucher résume la capacité du souverain à entrer en communication avec ses sujets. Du vague signe à l’étreinte, c’est en fait une question de protocole et d’affection. Grâce à une subdivision appelée « toucher dynamique », vous pouvez prendre quelqu’un par la main pour l’emmener à l’endroit désiré. Sans doute une première dans les jeux vidéo. Notre hôte a de toute façon toujours eu le don de trouver des détails qui retiennent l’attention. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, fût-elle frappée d’un sceau royal.
Un tout premier trailer de mise en valeur du jeu peut être visionné :
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