‘ Vendeurs, eBay vous a écoutés ‘, lit-on sur le site d’enchères. A côté de mesures pour démasquer les
faux vendeurs amateurs, l’intermédiaire met en place dès le 25 septembre une nouvelle grille tarifaire. Les frais
d’insertion d’annonces seront diminués, précise-t-il. Certes, mais, à y regarder de plus près, cela ne signifie pas pour autant que la commercialisation d’un objet coûtera moins cher aux vendeurs. Au contraire.Depuis sa création, le site leur facture deux prestations : des frais d’insertion de leur annonce (variables selon le prix de départ de l’enchère) auxquels s’ajoute une commission sur le prix de vente de l’article.Après l’entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire, il en coûtera 0,15 euro pour mettre en ligne une annonce dont le prix de départ est de 1 euro. Aujourd’hui, cette prestation est facturée 0,20 euro. Cette baisse
annoncée ne va cependant pas compenser l’augmentation des commissions sur les ventes.
Tous à vos calculettes
Explication. Le mode de calcul retenu par eBay pour les enchères repose sur quatre paliers, avec des pourcentages différents. Jusqu’à 50 euros, la commission prélevée sur le prix de vente est de 5,25 %. Entre 50 et
500 euros, de 3,50 %, etc. Ainsi, pour un article de 80 euros, le vendeur paie aujourd’hui 5,25 % de commission sur 50 euros, auxquels s’ajoutent 3,50 % sur les 30 euros restants. Soit un total de 3,67 euros.
Après le 25 septembre, les commissions de trois paliers sur quatre vont augmenter.Exemple avec un meuble ancien mis à prix 1 euro. Ses enchères ont atteint la coquette somme de 500 euros. Le vendeur paie aujourd’hui un total de 18,37 euros à eBay. Après l’entrée en vigueur de la nouvelle grille, il
versera 23,65 euros au site.Sur les ventes à prix fixe (sans enchère), la hausse des commissions est encore plus flagrante. Pour le même meuble ancien vendu 500 euros, la note finale passera de 18,37 euros à 31,70 euros. Les livres et les CD sont
soumis à un régime différent.En début d’année, eBay a appliqué une nouvelle grille tarifaire sur son site américain. Cette modification, ainsi que la suppression du
système d’évaluation des acheteurs, avait déclenché un
boycott des ventes entre le 18 et le 25 février dernier. Malgré un large appel sur les forums d’utilisateurs, l’impact avait
été minime pour le site d’enchères, qui avait pris soin au préalable de faire grimper artificiellement le nombre d’articles mis en vente grâce à des offres promotionnelles.
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