Comment faire du neuf avec du vieux ? Cet adage pourrait être celui de l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne) qui à la veille des fêtes de Noël ressort le concept du ” label “. Lancé voilà trois ans par la Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance et la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution), Labelsite doit permettre au consommateur d’identifier des sites de commerce électronique dits de ” qualité “.En pratique, les sites labellisés s’engagent à respecter 27 règles, articulées autour de grands axes, comme la transparence de l’offre, le traitement confidentiel des données personnels, ou bien encore la sécurité des transactions… autant de critères qu’impose déjà la loi.Les candidats au label sont audités pour savoir s’ils tiennent leurs engagements. Chaque année, ils devront passer un nouvel audit avec succès, sans quoi, ils perdront leur marque distinctive. Aujourd’hui sur les quelque 200 membres de l’Acsel, seuls 30 sites marchands sont estampillés Labelsite. Tandis qu’une vingtaine de demandes d’habilitation seraient en cours.” Dans la profusion de sites marchands, le consommateur doit pourvoir identifier les commerçants de confiance. C’est ainsi que le commerce en ligne gagnera de plus en plus de part de marchés “, explique Henri de Maublanc, co-PDG d’Aquarelle. En effet, selon le cabinet Nielsen-Ratings, seuls 36 % des internaute ont confiance dans l’achat en ligne.” La sécurité du paiement en ligne est de loin la préoccupation principale des consommateurs. Il faut lutter contre cette phobie qui n’a pas de réalité concrète. Sur notre site, jamais une seule carte bancaire n’a été piratée “, commente Christophe Poupinel, PDG de ChateauOnline.On peut s’interroger sur le bien-fondé de ce label, même si l’initiative est louable. Les membres de l’Acsel qui ont rejoint Labelsite ont déjà ” pignon sur Web “, et bénéficient, par conséquent, de la confiance des internautes. Parmi les plus célèbres, citons les 3 Suisses, La Redoute, Fnac.com, ou les insiders de la première heure, tels Aquarelle ou Lastminute.Autre critique : les labels ne sont pas chose nouvelle sur Internet. Fin octobre 1999, l’Association française pour l’assurance qualité a lancé Webcert avec un succès relatif. Jusqu’à présent, seuls deux sites, Fimatex et EDF Online, ont obtenu le fameux label. L’audit, d’une durée d’un mois, et la facture globale en ont refroidi plus d’un. Quant à Fia-net, l’assurance en ligne protégeant les commerçants contre les mauvais payeurs, elle dispense ses logos d’or. Ces derniers récompensent les sites marchands jugés les plus fiables par les internautes.Bref, l’offre de labels devient pléthorique. Et le consommateur est en droit de se demander à laquelle il doit se vouer ? D’autant que l’Acsel en tant qu’association ne dispose pas d’un budget pharaonique pour faire connaître sa marque. Comment l’imposer alors parmi les autres ?
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