La sécurité intérieure a de nouveau le vent en poupe. Après une année de stagnation en 2009, ce secteur très stratégique a depuis renoué avec de confortables taux de croissance (+ 4,9 % en 2012 selon l’Atlas du magazine En Toute Sécurité), ce qui devrait faire le bonheur des 913 exposants du 18e salon biennal Milipol, qui ouvre ses portes aujourd’hui au parc d’exposition de Paris Nord Villepinte.
Réservée aux professionnels, cette manifestation – qui dure jusqu’à vendredi 22 novembre – permet aux états et aux forces de l’ordre de voir ce qui se fait de mieux dans les différents domaines de la sécurité au sens large. A savoir : sécurité physique, sécurité informatique, gestion des catastrophes, lutte antiterroriste, surveillance, intelligence économique, sécurité des transports, contrôle des frontières, paiements sécurisés, etc. Plus de 27 000 visiteurs sont attendus cette année.
Le drone, un marché en plein expansion
L’une des têtes d’affiche du salon reste, bien évidemment, le drone à usage civil. Le marché de ce type d’appareil est en pleine expansion, car ses usages sont très larges. Il permet de surveiller les frontières, détecter les feux de forêt, surveiller les bâtiments et infrastructures stratégiques, etc. Plus de 2 000 modèles ont été créés rien que ces derniers mois, preuve d’une véritable effervescence en la matière.
Autre grand sujet high-tech : la cybersécurité. « C’est une part sans cesse grandissante du salon. Plus du tiers de nos exposants se trouvent désormais dans la partie informatique-électronique-communication », souligne Michael Weatherseed, commissaire du salon Milipol. L’un des sujets chauds est, en particulier, l’exploitation des images de vidéosurveillance. Si celles-ci ne cessent de se multiplier dans l’espace public, leur utilisation en temps réel est, forcément, de plus en plus compliquée, car on ne peut pas placer un agent derrière chaque caméra. Reconnaissance faciale et détection des comportements suspects sont désormais au centre des projets R&D.
Les technologies embarquées ont également beaucoup de succès auprès des agences gouvernementales, car elles permettent d’optimiser les processus de travail et, par conséquent, de réduire les coûts. « Intégrer dans une voiture de police toute la technologie nécessaire pour faire un rapport ou accéder aux bases d’informations permet aux fonctionnaires d’être davantage sur le terrain », souligne Michael Weatherseed.
Mais l’un des grands problèmes de la sécurité intérieure reste, comme dans beaucoup d’autres domaines informatiques, l’interopérabilité. Que ce soit pour débusquer les terroristes, démanteler les réseaux criminels ou lutter contre l’immigration clandestine, les états doivent pouvoir s’échanger rapidement des informations. Ce qui n’est pas toujours facile, car chaque pays crée généralement son propre système de sécurité.
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