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Données personnelles : le Brésil demande des comptes à Google sur Street View

Au Brésil, la justice accuse Google d’accéder aux réseaux Wi-Fi et d’intercepter des données personnelles et des communications lors du passage des véhicules Street View.

Les polémiques sur l’utilisation des données personnelles par Google continuent. C’est désormais la justice brésilienne qui demande des comptes au groupe américain. Le service mis en cause est, cette fois, Street View, l’outil de géolocalisation à 360°.

Selon la presse brésilienne dont les informations ont été relayées par l’édition suisse du site 20Minutes, les autorités judiciaires brésiliennes exigent que Google livre « les informations privées recueillies lorsqu’il montait son service Street View».

Pour se plier à ces exigences, la justice donne jusqu’au 9 novembre. S’il ne s’exécute pas, « Google sera passible d’une amende de 50’000 dollars par jour de retard, jusqu’à un maximum de 500.000 dollars. »

Cette affaire est remontée jusqu’aux autorités par l’Institut brésilien de politique et droit à l’informatique (IBDI) qui a constaté que Street View accède aux réseaux wi-fi privés des quartiers qu’il analyse. Selon l’IBDI, Google aurait intercepté des « données personnelles et des communications électroniques des habitants, grâce aux programmes informatiques installés à bord des véhicules. »

Google nie toute complicité avec la NSA

Google ne nie pas et confirme avoir récupéré des données. Toutefois, il assure qu’elles « n’ont pas été utilisées dans ses produits ou services ». De plus, le programme embarqué des véhicules qui permet de recueillir les données aurait été « retiré ».

Nul doute que cette attaque brésilienne est liée au scandale révélé par Edward Snowden sur une collaboration secrète avec les géants du web. Dilma Rousseff, chef de l’Etat brésilien fait partie des 35 dirigeants à avoir été espionné par les services secrets américains. Avec la dirigeante, les Américains ont aussi espionné les communications du géant pétrolier Petrobras, notamment.

Pour sa défense, Google nie toute complicité comme Yahoo également cité dans le hacking gouvernemental des fibres optiques que les géants du web utilisent.

De son côté, le patron de la NSA, le général Keith Alexander, a assuré ne pas être non plus au courant de cette affaire. « À ma connaissance, ça n’a jamais eu lieu.  […] En juin, il y avait déjà eu cette allégation selon laquelle la NSA s’introduisait dans les serveurs de Yahoo! et Google, mais c’est faux », a-t-il ajouté. Cette assurance semble insuffisante pour rassurer les Brésiliens, et les autres.

Lire aussi sur 01net :
La NSA siphonne aussi les fibres optiques de Google et Yahoo! (30/10/2013)

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Pascal Samama