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Dolby Digital, Atmos, DTS… que signifient ces technologies pour le son de votre téléviseur ?

Avec la multiplication des formats audio, pas facile de s’y retrouver pour faire le bon choix. 01net.com vous explique les principaux pour que vous soyez sûr de ne pas vous tromper.

Etre immergé dans un match et vivre la même ambiance qu’au stade ? C’est certainement ce dont rêve tout amateur de football devant sa télévision. Si l’image y participe de plus en plus, avec notamment la diffusion de quelques matchs en 4K, l’audio reste cependant le parent pauvre des retransmissions sportives.

Pour autant, on n’achète pas un téléviseur seulement pour regarder du foot (enfin, normalement). Il est donc bon de savoir ce que signifient les différents formats utilisés pour le son cinéma. Pas toujours facile de s’en sortir face aux sigles et logos affichés sur les fiches techniques des appareils ou sur les pochettes de DVD et disques Blu-ray.

Ce sont en effet ces derniers qui vous donneront généralement l’accès le plus systématique aux formats audio multicanaux, avec plusieurs voix à l’avant, à l’arrière et un caisson de basse. Netflix propose aussi certains contenus compatibles, aussi bien des films que des séries.
Deux grandes marques se disputent le marché du son home cinéma multicanaux : Dolby et DTS. On commence par la première.

Dolby Digital

C’est Dolby qui a dégainé dès 1982 le fameux son « surround » (« entourer » en français), grâce à la combinaison de deux canaux à l’avant et un seul à l’arrière. Mais c’est en 1992 qu’a lieu la véritable révolution du Dolby Digital (et sa méthode de compression AC3), le premier format audio à donner vie à l’ensemble 5.1 : trois canaux à l’avant, deux à l’arrière et un caisson de basse. C’est celui qui fait encore référence aujourd’hui comme système de base de tout bon home cinéma.

Dolby True HD

Depuis, le format a connu de multiples évolutions : Pro Logic II, IIx, IIz, Digital EX ou encore Digital Plus. Parmi les plus récents, deux sont cependant plus importants : le Dolby True HD et le Dolby Atmos. Le premier est clairement la Rolls du son multicanal. Aucune compression n’est appliquée aux 14 canaux possibles en 24 bits et 96 kHz, contrairement au Dolby Digital qui a tendance à vouloir sauvegarder de l’espace sur les disques pour y intégrer une multitude de doublages dans plusieurs langues ou encore des bonus.

Dolby Atmos

Le Dolby Atmos passe, quant à lui, à la vitesse supérieure en proposant en plus une verticalisation du son.
Dans une salle de cinéma, ce sont ainsi jusqu’à 64 canaux qui sont proposés. Grâce à des haut-parleurs disposés au plafond, la finesse du maillage permet même de donner l’illusion presque parfaite du déplacement d’un objet.
A la maison, il serait difficile d’avoir autant d’enceintes dans son salon. Malgré tout, les configurations comptent jusqu’à 12 canaux et vont du 5.1.2 jusqu’au 9.1.2 en passant par le 7.1.4.

Le dernier chiffre fait état du nombre d’enceintes disposées au plafond ou du moins simulées. Il est fort heureusement possible de les simuler par réflexion du son grâce à des haut-parleurs le projetant au plafond.
Concernant les sources, il faudra essentiellement se concentrer sur les Blu-ray 4K Ultra HD et sur certains contenus sur Netflix (par exemple la série allemande Dark).

DTS

Passons maintenant au second concurrent qui s’ébat dans l’arène du son cinéma. Lancé en 1991, le DTS est la réponse de Steven Spielberg à Dolby. Lui aussi encodé sur 5.1 canaux, il compresse toutefois quatre fois moins le signal, numérise la bande son sur 20 bits et offre un débit de 1,4 Mbit/s.
Cela avait fini par convaincre le réalisateur d’investir dans la société et de l’utiliser pour la première fois sur son film Jurassic Park en 1993. Les puristes adorent le rendu qu’ils estiment de meilleure qualité que celui du Dolby Digital.

DTS-HD Master Audio

Une évolution plus moderne du format émerge ensuite avec le DTS-HD Master Audio qui passe à 7.1 canaux, et qui améliore surtout la qualité audio : 24 bits sur 96 kHz et débit de 24 Mbit/s.
Pour le transmettre entre le téléviseur et l’ampli, il faut obligatoirement utiliser une prise HDMI 1.3 (comme pour le Dolby True HD), au lieu d’une connectique coaxiale qui ne propose pas un débit suffisant pour faire passer toutes les données.

DTS :X

Dolby et DTS ne se lâchent pas d’une semelle. En témoigne cette ultime évolution de DTS qui mise elle aussi sur la verticalité du son. Le format peut aller jusqu’à 32 canaux, mais les amplificateurs n’en gèrent généralement qu’une douzaine pour obtenir du 7.1.4 ou du 9.1.2. Bien entendu, une telle spatialisation demande elle aussi d’avoir des enceintes au plafond ou des modèles qui y projettent le son pour obtenir un effet similaire par réflexion.

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Jean-Sébastien Zanchi