Les femmes et les mathématiques ? Entre les deux, l’histoire était bien engagée, puisqu’on dit que c’est une femme qui a écrit le premier programme informatique au monde. Ada Lovelace était la fille du poète Lord Byron et d’une mère intelligente qui l’a soutenue dans sa passion pour les sciences mathématiques. L’algorithme de la comtesse fut publié en 1842, bien avant l’arrivée des ordinateurs. Et depuis quelques années, en pleine ère numérique, elle est célébrée aux Etats-Unis, comme l’exemple à suivre pour les femmes. Car le constat est là : la gente féminine a du mal à embrasser les filières technologiques.
Apparemment, les jeunes filles redoutent ce secteur très masculin. Et on peut les comprendre… Dans les entreprises du secteur high-tech, on croise 70% d’hommes. Dans les écoles d’ingénieurs informatiques, seulement 11% de filles. Dans la cybersécurité, on plonge sous les 10% de femmes. Guère plus encourageante, une étude sur GitHub, une plateforme collaborative de développement open source, a montré qu’il existait un sexisme latent au sein de la communauté des programmeurs. Il en ressort que le code informatique publié par un membre identifié comme appartenant au sexe féminin est bien moins accepté par la communauté que celui publié par un homme.
Côté business, ce n’est guère mieux. Les femmes ne récoltent que 10% des montants distribués à l’occasion des levées de fonds. Mais ça progresse, c’est trois fois plus qu’en 2014 ! Et tant mieux parce que la tech est véritablement un secteur d’avenir pour l’économie. C’est donc important que les jeunes filles y pensent aussi pour leur carrière.
Jamais sans elles ?
De plus en plus d’initiatives portent la bonne parole auprès des jeunes femmes. Le Cercle des femmes de la Cybersécurité est sans doute la plus récente. Il y a aussi les codeuses de Duchess France. Et les événements organisés par Girls in tech. Dans deux jours, ce sera La Journée de la femme digitale. Avec une liste de speakers impressionnante et très féminine, forcément. Etc, etc. En 2016, les femmes entrepreneures vont gagner petit à petit en visibilité. Les hommes s’engagent aussi dans la valorisation des femmes. A l’image de Guy Mamou-Mani, que l’on ne peut pas oublier sur ce sujet. Grand défenseur des femmes, le président du Syntec (le principal syndicat des professionnels du numérique), vient de rejoindre le Haut Comité à l’égalité Homme-Femme. Et il a pris la décision de ne plus assister à un Conseil d’administration où il n’y aurait pas une seule femme ! Ni même à aucun événement où il n’y aurait aucune femme parmi les intervenants. Un mouvement à suivre autour du hashtag et du compte @Jamaissanselles sur Twitter.
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