Elon Musk veut des Tesla 100% autonomes sur les routes avant la fin de l’année. Certes, mais il n’est pas seul à décider. Ce qui ressemble à un vœu pieu, mais qui est en réalité l’objectif que le patron de la marque californienne avait fixé à ses équipes il y a un peu plus d’un an, a toutes les chances de ne pas se réaliser. Car si Elon Musk semble certain des capacités de son Autopilot, c’est loin d’être le cas pour les différents organismes nationaux de sécurité routière. Que ce soit aux Etats-Unis, où la NHTSA poursuit son enquête sur le logiciel de Tesla, ou de ce côté-ci de l’Atlantique où l’Europe contraint le constructeur à le brider à une autonomie de niveau 2, les Model 3 et autres Model Y ne sont pas près d’être 100% autonomes.
Pourtant, le patron de Tesla n’en démord pas. Lors de son intervention, le 29 août dernier, au cours la conférence Offshore Northern Seas 2022, en Norvège, il a ainsi déclaré : « Les deux technologies sur lesquelles je me concentre, et dont j’attends idéalement la mise au point d’ici à la fin de l’année, sont la mise en orbite de notre vaisseau spatial (…) et la conduite autonome opérationnelle des voitures Tesla ».
Puis il a ajouté qu’il fallait « faire en sorte que la conduite autonome soit disponible à grande échelle, au moins aux États-Unis, et (…) potentiellement en Europe, en fonction du feu vert réglementaire ». Cette nouvelle sortie médiatique d’Elon Musk semble avoir deux objectifs. Le premier consiste à mettre la pression sur les autorités de régulation, qui seraient d’après ses dires le dernier frein à la « libération » de l’Autopilot.
Enfin, en déplaçant le débat sur l’aspect légal, le patron de Tesla espère faire porter la responsabilité du retard de son logiciel sur les autorités de régulation.
Des promesses, toujours des promesses
En effet, en 2014 déjà, l’emblématique patron de Tesla déclarait que ses Tesla seraient entièrement autonomes en cinq ou six ans maximum. Sans rien enlever à la qualité du logiciel californien, ni même à ses véhicules, force est de constater qu’en 2022, cette prédiction semble toujours très optimiste.
Visiblement très loquace, Elon Musk s’est également risqué, en marge de son intervention, à une analyse sur la crise de l’énergie. « De manière réaliste, je pense que nous devons utiliser le pétrole et le gaz à court terme, car sinon la civilisation s’effondrera (…) l’un des plus grands défis auxquels le monde a été confronté est la transition vers une énergie durable et vers une économie durable », a-t-il déclaré. Des propos qui pourraient faire réagir au moins autant que ses prédictions sur la voiture autonome.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Reuters