‘ Parce que Bob a des difficultés à se souvenir de son traitement médical ‘ ; ‘ Parce que j’aime mes petits-enfants ‘ ; ‘ Parce que j’ai perdu le
contrôle de mon véhicule ‘ ; ‘ Parce que j’ai passé mon temps en salle d’opération à essayer de vous sauver la vie ‘… La publicité est diffusée outre-Atlantique sur les chaînes de
télévision depuis la fin du mois d’avril. On y voit des Américains y égrainer les mille et une raisons pour lesquelles ils accepteraient de se faire implanter sous la peau une puce électronique de la taille d’un grain de riz. Un
numéro de téléphone, accessible pendant tout le spot, permet de contacter la société pour se procurer l’accessoire, comme le feraient les consommateurs pour n’importe quel aspirateur ou sèche-linge vanté par le télé-achat.
Une technologie apparue il y a quatre ans
Le fabricant Verichip Corporation (anciennement Applied Digital Solution), vient de débuter la commercialisation directe auprès du grand public de sa puce RFID de santé, rebaptisée Health Link pour l’occasion. Implantée dans le bras du
patient, elle permet aux médecins d’accéder par un simple scan sans contact (avec un lecteur spécial) à son historique médical, à ses prescriptions, à ses allergies… Et cela même si la personne est inconsciente.Depuis quelques jours, plusieurs magasins de Palm Beach commercialisent ces puces pour 200 dollars environ. Les consommateurs n’ont plus alors qu’à se rendre auprès de l’un des seize hôpitaux régionaux pour se faire implanter
le composant et entrer ainsi dans le programme Health Link.Pour des raisons de confidentialité, la puce ne stocke pas à proprement parler le dossier médical du patient. Elle contient uniquement un numéro d’identification à 16 chiffres. Les professionnels de santé faisant partie du
programme n’ont plus qu’à entrer ce code sur un réseau sécurisé pour obtenir les données médicales de leur patient.Le procédé n’est pas nouveau. Voilà quatre ans déjà que Verichip a obtenu l’aval de la Food and Drug Administration
pour distribuer sa puce sur le sol américain. Mais depuis, le fabricant peine à trouver un marché de masse. Ses dettes se creusent. De 5,8 millions de dollars en 2006, elles ont dépassé les 11 millions de dollars en 2007 pour un chiffre
d’affaires de 32 millions de dollars.Outre le domaine de la santé, l’américain mise sur la sécurité pour accroître ses revenus. Ses puces lui permettent de surveiller les accès dans
des sociétés exploitant des données sensibles ou des hôpitaux. Avec cette campagne publicitaire ciblant pour la première
fois le grand public, il espère trouver de nouveaux débouchés.
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