Daimler a annoncé cette semaine investir dans le drone taxi allemand Volocopter, lui permettant de boucler une levée de fond à 25 millions d’euros. Le constructeur automobile n’est pas le seul à s’aventurer sur ce terrain. Avant lui, le poids lourd Airbus s’est lancé dans la course. Tous n’ont en tête qu’une seule idée : décongestionner le trafic urbain au sol en proposant un nouveau mode de transport plus propre, individuel et aérien que l’on réservera à partir d’une simple application mobile. Le tout pour de courtes distances.
Premier test cet automne pour Volocopter
La start-up germanique E-volo qualifie son projet Volocopter de « voiture volante ». Pourtant, il n’est pas du tout prévu que la machine puisse rouler. Il s’agit plutôt d’un drone hélicoptère avec 18 moteurs capable de décoller et d’atterrir à la verticale, et capable d’embarquer jusqu’à deux personnes.
La société compte procéder à des démonstrations dès cet automne à Dubaï avec la deuxième version de son drone : le Volocopter 2X. Pour le moment, le modèle n’est pas encore autonome et nécessite encore la présence à bord d’un pilote qui le contrôle via un joystick. Mais il est possible d’effectuer un vol stationnaire sans intervention humaine.
Pop Up, la voiture volante d’Airbus
Airbus compte pas moins de trois plans de taxis volants. Le premier, baptisé Pop Up, est un concept modulaire développé avec le bureau d’études Italdesign. C’est une capsule multimodale pouvant se greffer sur n’importe quel moyen de transport et se transformer ainsi aussi bien en voiture qu’en drone autonome.
En parallèle de Pop Up, Airbus développe deux démonstrateurs de vol électriques de type hélicoptère : Vahana et City Airbus. Vahana est conçu pour embarquer du fret ou un seul passager. Il est équipé d’un autopilote et devrait faire l’objet d’une première expérimentation sur le terrain d’ici fin 2017.
Le CityAirbus est un véhicule auto-piloté, prenant en charge jusqu’à quatre passagers et avec une distance maximale de 50 km et une autonomie de 30 minutes, qui sera contrôlé dans un premier temps par un pilote pour faciliter la certification et l’acceptation par le public.
Le drone chinois Ehang 184
C’est le projet le plus avancé et le plus pragmatique. Contrairement à ses concurrents, le fabricant Ehang a réalisé des tests sans pilote à bord de son appareil tout au long de l’année 2016 et a conclu un accord avec Dubaï pour mettre en place son service de drones taxis avant la fin de l’année.
Ehang s’est tout simplement servi de son expertise en matière de drones professionnels pour le marché civil pour le développer. Résultat, la machine est un multirotor avec 8 hélices et une cabine pour un seul passager. Ce dernier entre sa destination une fois à bord via une tablette. Le Ehang 184 peut atteindre une vitesse de croisière de 100 km/h avec une heure d’autonomie au maximum de sa charge. Et il communique avec une station au sol via la 4G.
Uber en embuscade
En plus de ses recherches en matière de voiture autonome, Uber a révélé au mois d’octobre dernier son intention de lancer un service de transport aérien à la demande intitulé Uber Elevate. Le concept ressemble point pour point à ceux de ses rivaux. Avec une attention accrue portée aux infrastructures, Uber envisageant d’utiliser exclusivement des toits pour faire décoller et atterrir ses appareils. Il a aussi conclu un partenariat avec la société ChargePoint pour alimenter les taxis volants et Bell Helicopters pour la fabrication des engins. Uber assure pouvoir commercialiser son service en test pour l’exposition universelle 2020 à Dubaï.
Notre liste n’est pas exhaustive, d’autres acteurs investissant le créneau des jets d’affaire pour de plus longues distances. C’est le cas de la start-up allemande Lilium qui veut couvrir une liaison Paris-Londres avec quatre personnes à son bord. Dans la même veine, on compte le démonstrateur français Ampere développé par l’ONERA qui repose sur de la propulsion électrique et devrait embarquer quatre à six personnes. L’ère du transport aérien à la demande et autonome ne fait que commencer.
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