Beaucoup de virtuosité technique et un peu de poésie. Fifa 2000, d’Electronic Arts, est, sans aucun doute, la simulation sportive la plus aboutie de ce début d’année. Et, cette fois, la réalisation, impeccable, est accompagnée d’une excellente trouvaille : les grandes équipes du siècle (en plus des 60 sélections nationales actuelles et de 20 grands championnats). Ce panthéon du ballon rond est bel et bien une idée géniale.
Imaginez plutôt ! D’un côté, les invincibles Hongrois de 1954 et, de l’autre, les champions du monde anglais de 1966. A moins que vous ne préfériez opposer une nouvelle fois les Verts de l’AS Saint-Etienne de 1976 à leurs tombeurs d’alors, les redoutables Allemands du Bayern de Munich ? Ou la France de 1984 au Brésil de 1970 ? Pas de problème : 40 formations de légende sont disponibles comme autant de condensés tactiques du football de l’après-guerre. Longueurs de shorts, maillots plus ou moins moulants, coupes de cheveux un brin démodées, couleurs qui virent au gris et au sépia, tout est là pour vous rappeler, le temps d’un match amical, la magie de ces grandes heures du siècle passé.
Mais ce nouveau Fifa n’est pas qu’une simple bonne et belle idée, empreinte de nostalgie et de poésie sportives. C’est, avant tout, la dernière étape d’une superbe évolution. Une mécanique formidablement bien huilée. Un jeu de plus en plus simple à faire fonctionner, de plus en plus beau à regarder, de plus en plus fidèle à la réalité. La simplicité, tout d’abord: la manipulation des joueurs est encore facilitée (on s’en sort au clavier avec trois touches en plus des quatre flèches de direction), et les combinaisons tactiques sur coups de pied arrêtés sont évidentes, même pour les débutants (une touche permet en effet de trouver automatiquement les partenaires démarqués). Et comme le paramétrage de toutes les options (choix entre une coupe ou un championnat, durée du match, météo, couleurs des maillots…) est toujours aussi facile, on peut estimer à dix minutes, au maximum, le temps nécessaire à un novice pour marquer son premier but en compétition. Plus simple, donc, mais aussi plus beau et plus réaliste que ses prédécesseurs! Même si Fifa 2000 ne révolutionne rien graphiquement (on n’en voit pas bien l’intérêt d’ailleurs), on notera tout de même quelques petits plus visuels bien agréables: des supporteurs beaucoup plus mobiles dans les gradins, de nouvelles expressions sur les visages et des effets d’ombres superbes.
Côté réalisme, le travail a surtout porté sur les réactions du gardien (toujours imprévisible, mais beaucoup moins ridicule), les trajectoires de balle, les bruitages et les tactiques de jeu. Au final, un titre quasi impeccable, auquel on reprochera, pour chipoter, la platitude de certains commentaires et les visages peu ressemblants de quelques joueurs célèbres. Mais cela ne doit en rien vous empêcher, si vous ne connaissez pas encore Fifa, de découvrir la joie du football virtuel sur PC. C’est une vraie magie!
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