Elle est enfin arrivée, la plateforme d’aide aux victimes d’actes de cybermalveillancee, destinée aux particuliers et aux PME. Annoncée en janvier dernier à l’occasion du Forum international de la cybersécurité (FIC), elle vient d’être mise en ligne hier, mardi 30 mai, avec deux mois de retard sur le calendrier initialement prévu. Mais mieux vaut tard que jamais. Petite précision néanmoins : le dispositif n’est valable pour l’instant que pour la région Hauts-de-France. Le reste du territoire devra attendre le mois d’octobre.
Pour y accéder, il faut aller sur le site www.cybermalveillance.gouv.fr. L’utilisateur peut alors se renseigner de façon générale sur la sécurité informatique et les cyberattaques: les messages électroniques qui peuvent contenir des virus, les rançongiciels, ces logiciels qui bloquent des ordinateurs et réclament des rançons, les codes de sécurité des téléphones mobiles, etc. Il peut également s’identifier comme victime et recevoir des conseils et des contacts de prestataires informatiques à proximité. Pour cela, il doit donner son adresse postale et répondre à quelques questions permettant de circonscrire la problématique rencontrée. Le site lui donne alors accès à une liste de prestataires informatiques de proximité qui sont susceptibles de l’aider. L’utilisateur n’est pas obligé de donner son identité pour effectuer cette démarche. Il peut également la faire de manière anonyme.
Les prestataires, sociétés de services informatiques ou autoentrepreneurs, sont invités à s’inscrire pour être référencés sur la plateforme en échange d’engagements à respecter de bonnes pratiques, à conserver des éléments de preuves techniques pour un éventuel dépôt de plainte de la victime, et à remonter des informations techniques. Cette dernière obligation vise à mieux recueillir les informations sur les attaques informatiques pour pouvoir établir des statistiques et mieux analyser la menace.
La qualité des services des prestataires ne sera pas vérifiée par la plateforme, mais les utilisateurs sont invités à noter et commenter les prestations, ce qui devrait aider à réguler ce marché. A ce jour, la plateforme a référencé 27 prestataires. Cette plateforme ne dispensera pas les victimes de porter plainte, mais leur permettra de mieux identifier leur problème avant de se rendre dans un commissariat. La plateforme a été « incubée » par l’Anssi et va continuer sous forme d’un groupement d’intérêt public (GIP) associant des acteurs publics et privés.
Ci-dessous, un entretien réalisé avec Guillaume Poupard en janvier dernier à propos de cette plateforme d’aide aux victimes:
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