La Coupe du Monde 2014 ne déroge pas à la règle : toutes les grandes compétitions sportives ont un effet de levier phénoménal sur le marché des téléviseurs. À plus d’un titre en effet, la période est particulièrement propice au renouvellement de son équipement : un choix pléthorique, des offres de remboursement quasi systématiques (voir notre encadré plus bas), une grande disponibilité au niveau du stock, et surtout, la garantie de bénéficier des meilleures technos.
Mais c’est aussi une opportunité commerciale unique pour les fabricants, dont l’avenir s’est en partie écrit le soir de la qualification des bleus pour le Brésil contre l’Ukraine en novembre dernier. Une très grande enseigne de distribution française nous confiait ainsi que sur son seul réseau, plus de 60 000 téléviseurs supplémentaires seront vendus cette année grâce à la performance de l’équipe de France ! Un enjeu à plusieurs centaines de millions d’euros au niveau national.
Comment nous les avons sélectionnés
Pour vous aider à vous y retrouver dans cette jungle, nous avons passé en revue 12 modèles de téléviseurs. Nous avons pris le parti de sélectionner des modèles accessibles et largement distribués dans le commerce : 4 modèles à moins de 700 €, 7 à 1000 € et moins, et un seul à plus de 1000 €. De même, notre sélection reflète aussi les diagonales les plus populaires actuellement, à savoir entre 40 et 50 pouces. Toutes ont été testées, dont quatre en dehors de notre laboratoire, ce qui explique l’absence de mesures précises pour ces modèles.
Les tests portent sur le mode « Cinema » (ou « Film », selon le fabricant), dont le rendu est le plus fidèle et donc le plus représentatif des capacités techniques du téléviseur. Les autres modes sont davantage pensés pour impressionner la rétine du spectateur, et très souvent, ils massacrent littéralement les propriétés esthétiques des images d’origine.
12 modèles, un seul en 4K
En faisant le choix de ne tester que des modèles « accessibles », nous nous sommes de fait coupés des modèles 4K de dernière génération. Ces derniers constituent une belle avancée technologique, nous pouvons en attester, mais l’offre est encore pauvre sur ce segment et les tarifs… très élevés. Un seul modèle a pu intégrer notre sélection, il est signé Philips et son prix n’excède pas 1500 €. Pas de regret toutefois, dans la mesure où aucun match ne sera retransmis en 4K cette année (la finale uniquement, et seulement en VOD pour les foyers fibrés). Il y a fort à parier que notre sélection ne comportera que des modèles 4K pour l’Euro 2016 dans deux ans. En attendant, vive le Full HD, et allez les Bleus !
4 téléviseurs à moins de 700 €
Sony KDL-40W605B
On retrouve dans ce téléviseur toutes les qualités de la gamme actuelle de Sony. Sa qualité d’image est sans reproche, avec des couleurs fidèles (toujours en mode « Cinema 1 », dont il faudra augmenter la luminosité), et une mise à l’échelle très propre. Les menus de configuration sont, encore une fois, les meilleurs du marché, avec des options de retouche très efficaces. Le téléviseur est très polyvalent, et comblera même les joueurs exigeants (malgré une réactivité légèrement inférieure à celle du modèle 50 pouces W805B). Attention, ce modèle milieu de gamme n’offre ni affichage 3D, ni moteur de fluidification d’image, mais bien un système de netteté des mouvements par “clignotement” du rétroéclairage. Bref, cette télévision est un peu chère pour sa petite diagonale, mais c’est largement justifié.
Prix : 650 euros (40 pouces)
Note : 4/5
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LG 47LB5610
Le LG 47LB5610 est un téléviseur basique, sans fonctionnalité superflue et sans chichis sur le plan esthétique. L’image, elle, n’est pas franchement déplaisante, mais affiche les approximations habituelles d’un produit d’entrée de gamme. La compensation de mouvement est à la traîne, le traitement vidéo manque de précision, les parties sombres ne sont pas idéalement détaillées et les couleurs ne sont pas évidentes à régler. Reste le prix… Notez que cette série comprend des modèles de 50, 55 et 60 pouces qui peuvent s’avérer intéressants pour tous ceux qui misent avant tout sur la taille de l’image.
Prix : 550 euros (47 pouces)
Note : 3/5 étoiles
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Samsung UE46EH6030
Toujours au rayon « petit prix », ce 46 pouces Samsung n’est pas une mauvaise affaire. Il propose une bonne restitution des couleurs et affiche un niveau de contrastes convaincant. Ce qui est plutôt rare sur de l’entrée de gamme. Le dispositif de compensation de mouvements fournit un travail plutôt soigné, mais provoque évidemment un effet artificiel que certains devraient avoir du mal à supporter. Enfin, notez que les deux entrées HDMI sont clairement insuffisantes et que le WiFi n’est pas intégré.
Prix : 600 euros (46 pouces)
Note : 3/5
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Panasonic TX-42AS600 (TX-42AS600E)
Simple et efficace, ce téléviseur affiche un rendu d’image très propre et détaillé. L’écran offre un taux de contraste de 6368:1 grâce à des noirs profonds, avec un rétroéclairage assez homogène. Le mode « Vrai Cinéma » offre une luminosité convenable, avec de la ressource pour les pièces lumineuses (343 cd/m² au maximum). Les nuances de gris sont maîtrisées, les couleurs fidèles, et les options pour gérer la qualité du rendu sont nombreuses et bien pensées. Seuls les angles de visions sont un peu limités. Pour les films, le moteur de fluidité fonctionne sans trop d’artefacts visuels lorsqu’il est réglé au minimum, mais sans augmenter vraiment la netteté des images en mouvement. Un téléviseur compétent, polyvalent et pas trop cher.
Prix : 679 euros (42 pouces)
Note : 4/5
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7 téléviseurs entre 700 et 1000 €
Panasonic TX-47AS650E
Comme d’habitude chez Panasonic, ce téléviseur intègre un menu de configuration très complet et facile à utiliser. Il fourmille d’options en tous genres, de quoi régler son image aux petits oignons selon ses préférences. Le mode « Vrai Cinema » est très fidèle, le mode « Cinema » beaucoup moins. La qualité des gris pourrait être meilleure, l’écran ne parvient pas vraiment à s’approcher des 6500°K, le standard en la matière. Le taux de contraste est aussi un peu faible (938:1), avec une homogénéité de rétroéclairage toute relative. Quoi qu’il en soit, l’écran affiche une image très agréable pour les Blu-ray, avec un bon piqué. Le moteur de fluidification est efficace, sans trop de défauts visuels en réglage intermédiaire. Un bon écran, mais pas encore parfait…
Prix : 1000 euros (47 pouces)
Note : 4/5
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Sharp LC-50LE762E
Décevant ce téléviseur 127 cm. Malgré sa taille généreuse, il souffre d’un rendu d’image trop moyen face à la concurrence. Son taux de contraste est insuffisant (790:1), et la faible luminosité de sa dalle le disqualifie pour les pièces lumineuses (seulement 185 cd/m² au maximum). Les couleurs sont tout juste fidèles en mode « Cinema » (c’est le seul TV qui ne règle pas les couleurs en mode « Chaud » par défaut dans ce mode !). Le design des menus est trop en retard, le nombre d’options insuffisant, et le moteur de fluidification des mouvements n’est pas à la hauteur (trop d’artefacts visuels). La mise à l’échelle de l’image n’est pas trop mauvaise, à condition de diminuer la netteté de l’image pour lisser un peu les imperfections. Bref, face à la concurrence, rude autour de 900 euros, ce Sharp n’a que sa taille à faire valoir.
Prix : 900 euros (50 pouces)
Note : 2/5
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Toshiba 47L7453
Ce téléviseur 120 cm a pas mal d’atouts. Son design est correct et ses menus d’options très complets. Son rendu sonore est nettement meilleur que chez la concurrence. Son rendu d’image est très satisfaisant en mode « Hollywood », même si les couleurs pourraient être un peu plus précises. Et en plus, il est particulièrement réactif en mode « Jeux » (18 ms de retard seulement). Seulement voilà : impossible de désactiver le surbalayage dans les autres modes, ce qui fait perdre du piqué et une partie de l’image avec les Blu-ray. Le moteur de fluidification des mouvements est perfectible, le taux de contraste reste faible (dalle IPS oblige), et le rétroéclairage n’est pas homogène. En revanche, pour les jours de matchs en plein soleil, la dalle est capable de dégager une luminosité maximale de 604 cd/m², un record !
Prix : 1000 euros (47 pouces)
Note : 3/5
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Philips 47PFK6559
Plutôt joli et facile à utiliser, ce téléviseur affiche une qualité d’image mitigée. Le moteur de fluidité fait un travail correct (à garder au minimum pour ne pas trop provoquer d’artefacts visuels), et la mise à l’échelle de l’image parvient à bien conserver ses détails. Le problème, c’est que la dalle affiche un taux de contraste très limite (878:1), avec des nuances de gris tirant un trop vers le bleu en mode « Film » (température moyenne des 7455°K). Le contraste dynamique est à désactiver (en gardant l’option « mode de contraste » en mode « optimal ») pour améliorer le gamma. La fidélité des couleurs est tout juste correcte, pas de quoi satisfaire les cinéphiles les plus exigeants.
Prix : 900 euros (47 pouces)
Note : 3/5
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Sony KDL-50W805B
Ce téléviseur Sony est en tous points supérieur à ses concurrents directs, sauf en 3D. L’écran affiche une image d’excellente qualité, des couleurs fidèles en mode « Cinema 1 », avec un taux de contraste très élevé. Même le rendu sonore est plutôt bon. Les menus de l’écran sont les plus complets du marché. Ils fourmillent d’options très utiles pour régler son image dans les moindres détails. Le moteur de fluidification et de netteté des mouvements est, là encore, largement supérieur à la concurrence. Ce téléviseur est, en prime, parfaitement adapté aux jeux vidéo (très réactif) et peut même faire office de moniteur PC de qualité. Seul problème, la 3D active provoque beaucoup de dédoublement d’image, avec une forte perte de définition. Impossible de savoir pourquoi, et Sony n’a pas de mise à jour actuellement prévue pour corriger ce problème.
Prix : 999 euros (50 pouces)
Note : 5/5
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Samsung UE50H6200
Complet, offrant une grande diagonale d’image et une qualité d’image plutôt honorable, ce modèle Samsung est équipé des dernières fonctionnalités de la marque, notamment la fonction Dual View (pour regarder les programmes TNT sur sa tablette ou son smartphone en Wi-Fi) et le mode Foot. Ce dernier transforme les matchs en expérience interactive avec la possibilité de mettre en pause, de zoomer sur certaines zones de l’écran et d’accéder aux réseaux sociaux. Dommage que le Clear Motion Rate 200 ne soit pas plus efficace dans la gestion des images rapides et que le clouding soit encore légèrement présent.
Prix : 800 euros (50 pouces)
Note : 4/5
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Philips 55PFL4358H
Une grande taille d’image à petit prix, c’est ce que propose ce téléviseur Philips d’entrée de gamme qui fait malheureusement l’impasse sur certaines fonctionnalités multimédia et sur l’Ambilight pour pouvoir être commercialisé à ce prix. Alors, certes, l’image est grande, mais la fluidité générale est loin d’être exceptionnelle et même si les contrastes sont bons, la pelouse du stade n’est pas toujours d’un vert très naturel et les spectateurs présents dans les tribunes ne sont qu’une masse informe. Pas de toute, il s’agit bien d’un téléviseur d’entrée de gamme.
Prix : 850 euros (55 pouces)
Note : 3/5
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Philips 49PUS7809, un téléviseur 4K à 1500 €
C’est l’un des téléviseurs Ultra-HD les moins chers du marché chez les grandes marques. Sa diagonale est correcte (124 cm) et son rendu d’image globalement satisfaisant malgré un taux de contraste limité par la technologie IPS de la dalle (1014:1), et un rétroéclairage peu homogène, fortement propice au clouding (tâches grises sur un fond noir). La mise à l’échelle des films Full HD en Ultra-HD est très légère, mais elle a l’avantage de ne pas trop dénaturer l’image originale. Réglé au minimum, le moteur de fluidification fonctionne bien, sans effet « caméscope » ni trop d’artefact. Côté rendu, le mode « Film » s’est montré plus fidèle que le mode certifié « ISF », mais avec une température des gris un peu faiblarde (6100°K).
Prix : 1500 euros (49 pouces)
Note : 4/5
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Les choix de la rédaction
En conclusion, difficile de conseiller aujourd’hui autre chose que les téléviseurs W6 et W8 signés Sony. Leurs performances et l’intelligence de leur conception sont largement supérieures à la concurrence. Tout y est, de quoi combler tous les téléspectateurs dans toutes les situations, à des prix agressifs. Mention spéciale pour Philips et Panasonic, qui offrent de bons résultats et des options plutôt correctes.
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