Sûrement pas comme le prononce le journaliste de France 2, Nathanaël de Rincquesen. Lequel, pour évoquer un colloque sur la dépendance aux jeux vidéo, parla des “ meuporg ”. La séquence, extraite de l’émission Télématin, totalise sur YouTube plus de 450 000 visionnages. Le journaliste voulait parler des MMORPG. Le sigle anglais se prononce lettre par lettre et désigne un jeu de rôle massivement multijoueur en ligne.Les parties de MMORPG s’inspirent de la mythologie inventée par J. R. R. Tolkien dans son ouvrage Le seigneur des anneaux, et se déroulent dans des univers persistants. Leur principe : continuer d’évoluer, même lorsque le joueur se déconnecte. En pratique, pour participer, il faut choisir un pseudonyme et un avatar, une représentation de soi-même dans le monde virtuel. L’apparence du double numérique dépend du jeu et des différentes races (humain, nain, orque, mort-vivant) et classes (paladin, magicien, sorcier, etc.) qu’il prévoit. En déplaçant son avatar, le joueur doit effectuer des quêtes, réaliser des tâches assignées par des personnages contrôlés par le jeu, combattre d’autres joueurs ou des créatures qui peuplent l’univers virtuel. Les actions réussies rapportent des points d’expérience au personnage. Quand il en acquiert assez, il progresse, reçoit alors de l’équipement supplémentaire et accède à des défis plus corsés.Le plus populaire des MMORPG est World of Warcraft qui compte près de 12 millions de joueurs dans le monde. Si la majorité des MMORPG occidentaux exigent un abonnement mensuel (autour de 10 euros), les titres coréens gratuits (free to play) commencent à leur faire concurrence. Ceux-ci se rémunèrent grâce aux micropaiements : au lieu de jouer douze heures pour gagner une épée magique, le joueur peut l’acheter sur le site du jeu pour 1 euro
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