ChatGPT est en train de bousculer le monde de l’éducation. Sans surprise, de nombreux étudiants s’appuient sur l’intelligence artificielle générative pour rédiger leurs devoirs à leur place. Il y a quelques mois, un professeur lyonnais s’est même rendu compte que la moitié de ses étudiants avaient utilisé ChatGPT pour tricher à un test.
La plupart des pédagogues se montrent intransigeants et refusent que l’IA vienne bouleverser le fonctionnement de l’enseignement. Certaines écoles se sont ainsi engagées à lutter contre l’utilisation de ChatGPT et ont mis à jour leur règlement. Beaucoup d’établissements ont aussi annoncé des sanctions sévères contre les contrevenants.
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ChatGPT, un nouvel outil pour les profs
De son côté, OpenAI, la start-up qui développe ChatGPT, estime que l’IA est plutôt une aubaine pour les professeurs et leurs étudiants. La société américaine encourage les enseignants à embrasser la révolution des modèles linguistiques au lieu de s’y opposer. Lors d’une conférence, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a même présenté ChatGPT comme « un nouvel outil pour l’éducation », voire une « calculatrice pour les mots ».
Bien décidé à convaincre le monde de l’éducation, OpenAI a mis en ligne un article intitulé « enseigner avec l’IA » sur son site web ce jeudi 31 août 2023. Celui-ci dresse une liste non exhaustive des manières dont ChatGPT peut être utile dans une salle de classe. Pour élaborer cette liste de recommandations, la start-up est entrée en contact avec des enseignants ayant déjà adopté ChatGPT.
Comment ChatGPT peut assister les professeurs
Tout d’abord, OpenAI explique qu’il est possible de transformer le chatbot en un véritable « partenaire de débat ». En conversant avec le robot, les étudiants peuvent plus facilement déceler les éventuelles failles de leur argumentaire. ChatGPT peut aussi aider à se préparer un entretien en se faisant passer pour « un recruteur qui les interviewe pour un emploi ou un nouveau patron ». Il suffit de demander au chatbot d’entrer dans la peau du personnage en lui fournissant une série d’informations.
La firme recommande aussi aux professeurs d’utiliser ChatGPT pour concevoir des quiz, des examens ou élaborer le plan de leur cours. Dans un premier temps, il faut d’abord nourrir ChatGPT avec le programme scolaire. Pour ça, on vous conseille de passer par les plugins. Ces extensions, réservées aux abonnés ChatGPT Plus, permettent par exemple à l’IA de consulter des documents PDF ou de lire des pages web. Une fois que les informations ont été aspirées, ChatGPT peut servir d’assistant et donner des idées aux enseignants.
« Si vous allez sur ChatGPT et lui demandez de créer cinq examens sur les circuits électriques, les résultats sont très convaincants. Vous pouvez prendre ces idées et vous les approprier », estime le professeur Fran Bellas, dont les propos sont relayés par OpenAI.
ChatGPT peut également venir en aide aux étudiants étrangers, obligés de passer outre la barrière de la langue pour suivre les cours. Un professeur, interrogé par OpenAI, explique encourager ceux-ci à se servir de ChatGPT comme d’une « aide à la traduction ». Il est aussi possible d’utiliser le chatbot pour améliorer leur compréhension de la langue et leur écriture. Là encore, certains plugins, comme Speak, peuvent être très utiles à un internaute qui cherche à mieux comprendre une langue étrangère.
ChatGPT et la pensée critique
Enfin, OpenAI assure que ChatGPT peut permettre de sensibiliser les étudiants à la pensée critique. Une enseignante indienne demande en effet à ses apprenants de vérifier toutes les informations fournies par l’IA par le biais d’une recherche en ligne. Cet exercice permet de prendre du recul sur les données partagées sur Internet.
Comme l’admet volontiers OpenAI, ChatGPT est en effet susceptible de « produire des informations inexactes sur des personnes, des lieux ou des faits ». Il faut donc se montrer prudent et vérifier toutes les réponses, surtout si ChatGPT est utilisé comme un assistant éducatif…
« Le modèle peut ne pas toujours produire des informations correctes. Elles ne sont qu’un point de départ ; vous êtes l’expert et vous êtes en charge du contenu », résume OpenAI.
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Source : OpenAI
