Pour améliorer la qualité d’image, les fabricants de smartphones et de modules caméras empruntent plusieurs voies. Par l’amélioration des capteurs, que ce soit en termes taille physique, de définition, de plage dynamique ou de sensibilité ISO. Il y a également la qualité des optiques , où la qualité de la conception compte au moins autant que la luminosité (les fameux “f/2”, “f/1.8”, etc.), mais aussi le traitement logiciel, de plus en plus important.
Et puis il y a la stabilisation des optiques, un procédé éprouvé dans les appareils photo « traditionnels » qui commence à s’imposer dans le haut de gamme des smartphones.
Lentilles flottantes
La conception des optiques de smartphones relève de l’exploit technique puisque les constructeurs produisent des modules intégrant jusqu’à 6 éléments : une gageure dans des appareils aussi fins !
La stabilisation optique représente un autre défi puisque le procédé nécessite que les lentilles soient non pas fixes mais mobiles, afin de corriger les mouvements du photographe.
Percevoir et corriger les mouvements
Concrètement, les capteurs du smartphone – gyroscope, accéléromètre – sont mis à contribution pour mesurer, plusieurs fois par seconde, les déplacements les plus infimes de l’utilisateur. Ces mesures, traitées en temps réels requièrent non seulement une bonne puissance de traitement, mais surtout un temps de latence extrêmement court.
C’est donc bien souvent une puce dédiée – un microcontrôleur – qui effectue ces calculs si complexes. Le groupe optique est monté sur un système à ressorts, contrôlés par des électroaimants. Les capteurs renseignent le microcontrôleur qui interprète les données et commande les électroaimants qui pilotent les lentilles. Une chaîne de correction des mouvements qui fonctionne à la vitesse de l’éclair !
Un système important en photo, capital en vidéo
Selon la qualité du dispositif – lentille, puce de traitement, algorithmes – la stabilisation optique des smartphones permet de gagner de une à deux vitesses. C’est à dire qu’une image qui devrait nette au 1/30e de seconde peut être nette au 1/15e voire au 1/8e de seconde, ce qui est idéal pour limiter la montée dans les hautes sensibilités, bêtes noires des smartphones.
Mais au-delà de la photo, c’est surtout en vidéo que la stabilisation optique fait la différence : les smartphones qui en sont équipés sont les seuls à produire des fichiers vidéo à l’image stable et aux déformations maîtrisées. Il suffit de comparer les séquences tournées par un iPhone 6S de celles enregistrées par un iPhone 6S Plus : seul ce dernier produit des séquences réellement exploitables.
En photo ou en vidéo, la stabilisation, quel que soit son type – optique, mécanique, électronique – va devenir incontournable dans nos téléphones.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.